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Posté le 21 novembre 2009 dans presse / textes -> lien permanent
Hugo De Oliveira :
Peinture 32 Bits

Cet article a été publié par Hugo De Oliveira à  la suite de la conférence du 28 Octobre à  l’Observatoire des nouveaux médias. Retrouvez le sur le site original : Peinture 32 bits.

Le médium numérique est il une matière ? existe t-il dans le temps et dans l’espace ?

Par essence il ne s’agit que d’un courant électrique ouvert, 1, ou fermé, 0, les informations 0 et 1 s’organisant en codes plus ou moins complexe.

Il n’y a donc pas de matérialité à  proprement parler, uniquement une rigueur mathématique, une perfection abstraite, un système de communication. En quoi l’artiste peut il réellement interagir, confronter sa pensé à  ce médium pour que les deux puissent se transformer ?

Le travail de Jacques Percontes est marqué par cette recherche d’une matière propre au numérique. Ce ne sont pas des idées exprimées aux travers d’images mais bien une expérimentation, une confrontation face à  l’image numérique manipulant leurs codes, leur qualités de compressions, faisant ressortir les pixels, les bugs qui peuvent la composer. Ses images ne sont pas pré-pensées, elles sont le résultat d’un processus de recherches, de questionnements.

Dans l’Oeuvre et le temps*, Stéphane Gruet, architecte, tente de définir l’oeuvre comme une mise en mouvement de l’esprit et de la matière, opposant la création industrielle où la matière assujetti à  des schémas abstrait est niée. Il soulève un danger que représente cette tendance à  l’industrialisation de la création par cette rigueur géométrique rejetant l’irrationnel et menant à  une uniformisation presque totalitaire. Invitant à  remettre en cause la vision d’un monde aux référents fixe comme le fait Aristote, il questionne le concept du flux héraclitéen pouvant être rapproché des théories d’Einstein où tout est mouvement. Très critique envers la création contemporaine trop proche d’une réalisation abstraite oubliant la matière pour ne voire que la perfection géométrique de la pensé, il ne semble accorder que peu de crédits à  la création numérique en tant que quintessence de cette négation.

Jacques Perconte montre au contraire que le numérique n’est pas qu’abstrait, c’est aussi de la matière, résistante parfois imprévisible bien que virtuel. Se rapprochant lui même des impressionnistes ou de Barnett Newman (selon ses travaux), il marque son affiliation à  des artistes travaillant la peinture pour ce qu’elle est, explorant ses caractéristiques, couleurs, formes, plus que son sujet. Son travail parle avant tout d’images, lumière, saturation, pixels, rythme, mouvement, les sujets représenté n’étant souvent que des prétextes pour ses projets (Phex, vidéo-danse).

Jacques Percontes comme peintre binaire ?

*L’Å’uvre et le Temps, Nature, Art et Technique, Stéphane Gruet, édition Poà¯esis

 

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