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Posté le 12 mai 2008 dans Annette entre deux pays, au fil des projets -> lien permanent
Rencontre Avec Jehanne Carrillon

Annette lna48, photo de François Berton

J’ai rencontré Jehanne Carillon. Elle est actrice et metteur en scène. Elle cherche quelqu’un pour faire un film. Elle imagine la nouvelle pièce qu’elle met en scène avec une vidéo. Elle a vu (par hasard je crois) des images de uishet sur internet…  Je l’ai conviée à  venir voir et discuter.

Je n‘ai jamais travaillé pour le théâtre. J’y ai pensé plusieurs fois mais je n’ai pas fait de démarche dans ce sens. Cela m’intrigue. Cela peut être très intéressant. J’aime beaucoup travailler avec d’autres. Je suis enchanté de l’idée de la collaboration. Les vidéos seront intégrées à  la scénographie. Il y aura une structure spéciale construite sur la remorque d’un vélo. Elle déploiera un écran d’environ quatre mètres carrés. L’histoire se tisse le long d’un voyage à  vélo et à  pied. Ici, sur la scène le vélo emporte le paysage… La machine s’appelle bycycletoscope… 

Annette entre deux pays
de Jacques Jouet

Par la Compagnie L’ Amour au travail
mise en scène Jehanne Carillon et Jacques Jouet
Avec Jehanne Carillon, Christian Girault, Patrick Palmaro, Mélanie Vaugeois
Au trombone : Damien Verherve
musique : Hervé Lavandier

spectacle théâtral et musical tout public

La frontière fascine, la frontière assassine. Mémoire longue de ces frontières verrouillées, de ces murailles bétonnées, de ces rouleaux de fils barbelés qui enferment les nations et sectionnent les  populations. Les cadavres flottant dans le détroit de Gibraltar, les corps déchirés de l’ancien mur de Berlin nous rappellent sans cesse que la traversée d’une frontière est rarement un anodin passage, mais bien un enjeu vital, hier comme aujourd’hui.

‟ Annette entre deux pays ” de Jacques Jouet révèle, de manière saisissante, les temps forts de cette traversée des frontières, vécue par quatre personnages en quête d’un père disparu de l’autre côté des confins, de l’autre côté de la vie.

Le passeur, la mère, la fille et un garçon qui se joint à  eux illustrent, avec force et émotion, cette quête d’un au-delà  des limites, ruptures, déchirures d’un monde délaissé pour un monde espéré, là  tout près, de l’autre côté.

Vont-ils réussir, vont-ils échouer ? Loin d’être un saut tragique, souvent avec humour, et toujours avec justice, l’auteur nous invite à  partager ce parcours, à  nous associer à  cette traversée, à  nous conduire vers un ailleurs inattendu et magnifié.

« La source de cette pièce est un témoignage recueilli par moi-même, récemment, auprès de membres d’une association de Portugais-Français à  Clermont-Ferrand. Une femme me raconta son voyage à  pied avec sa mère, alors qu’elle était enfant entre le nord du Portugal (Minho) et la frontière hispano-française dans les Pyrénées. C’était à  la fin des années soixante. Il s’agissait de rejoindre le père, parti clandestinement deux ans plus tôt en France où il vivait et travaillait. Le voyage se faisait à  pied par l’Espagne franquiste solidaire du Portugal de Salazar pour empêcher l’émigration. La France des ‟!trente glorieuses!” (du moins le patronat) accueillait la main d’oeuvre portugaise à  bras ouverts. Ce voyage est pour elle un beau souvenir. »
Jacques Jouet.

Photo : François Berton
Marche au coeur d’Annette : mon film.

 

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