Choisir quelques idées parmi des milliers d’images… cela peut paraître impossible. Mais finalement c’est quelque chose de facile. De peur de ne pas avoir été jusqu’au bout je ne cesse de continuer à fabriquer de nouvelles images pour mon livre 38degrés. La source semble intarissable. Mais quand ils ‘agit comme là pour janvier de faire une sélection d’images on pourrait croire que c’est un exercice délicat. Il y a peut-être plus de 10000 images en tout. Quelle méthode pour choisir ? Aucune. Je survole. Je regarde, je prends du temps avec toutes les images. C’est certain que je ne les vois peut-être pas toutes. Certaines s’échappent. Mais c’est justement ça l’idée : celles qui surgissent, celles qui restent : c’est comme ça que se fait le choix. Le choix est naturel. Et surtout, je fais attention à ne pas trop réfléchir. En tout cas dans un premier temps. Parce que c’est quand le doute s’installe que tout devient difficile. Je fais des collections. Et petit à petit je choisis celles qui finiront par être imprimées…
« A mesure que chaque histoire se poursuit au fil du temps, elle enregistre un nombre croissant de ses résultats au hasard. Mais certains de ces accidents se gèlent et deviennent des règles pour le futur, du moins pour une certaine partie de l’Univers. Le nombre de régularités ne cesse donc de croitre avec le temps, et la complexité possible fait de même. »
J’ai déjà du écrire sur ce principe de ‟ sélection naturelle ” qui intervient dans ce travail. Qui fait que certaines images parmi les milliards de possibles finissent par devenir des oeuvres. A un moment je fais des choix. Ces choix écrivent une histoire… et cette histoire se place dans une continuité et ainsi de suite… C’est pour cela que je cite à nouveau Murray Gell-Mann, grand maitre de la physique quantique…
It’s all about love / les images au fil du projet sur flickr