Je t’embrasse
Je te serre
Je déchire
Toutes ces larmes
De tissus et de cuir
De chair et de muscles
Qui couvrent tes os
Et empêchent ce vrai corps
De passer au-delà
De couler
De baiser
Le sol sacré de ces terres
De charbons et de sang
De feuilles vertes
De lacs et d’eaux en glaces
Je te serre
Sans que
Rien ne se passe
Pour que tu laisses
Pour que tu effaces
Et que tu saches
Que rien ne sera
Jamais plus comme
Ni proche
De ce qui fut
A toi
Pour toi
Pour ces territoires
Qu’il te faut
Que tu dois
Atteindre
Je te serre
Je t’éteins
Je t’étouffe
Je t’aveugle
Pour que
Tu ne te retournes pas
Vers ces mirages