Durant quelques onze minutes quarante-cinq, Jacques Perconte nous entraîne à la suite d’une silhouette qui peu à peu va s’incarner pour prendre la forme définitive d’une jeune femme. Découpé en trois tableaux de durées et de vitesses différentes, « promenade » nous immerge d’entrée dans une atmosphère nocturne, dense puis dans des univers tour à tour, confines, fébriles et pour finir contemplatifs ; chacun baigne d’une lumière et d’une ambiance propre. Seule nuance, des plans intermédiaires, sur un ciel obscur où une lune s’extrait progressivement des nuages qui la masquent. Le tout scande par des rythmes répétitifs. Venue à la lumière, venue au jour, on songe bien sur à la naissance et au passage de la vie. Impression que ne fait que confirmer un final apaise face à l’océan.
mardi 12 octobre 1999
Pericles