Aude Crispel (Pessac, envoyée spéciale) – fragments : (intégralité?)
Choisir quelques images parmi l’infinité qui compose ‟ I Love You ”, de Jacques Perconte, c’est le pari, la performance ou, au choix, une nouvelle version de l’oeuvre Internet qu’accomplit l’artiste à Pessac.
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Confronté au réseau Internet, son travail sur le corps se démarque des ‟ galeries photos ” ordinaires, s’inspirant de Roland Barthes : ‟ Vouloir écrire l’amour, c’est affronter le gâchis du langage : cette région d’affolement où le langage est à la fois trop et trop peu, excessif (…) et pauvre (…). ” Cependant, au lieu de donner raison à ce monument de l’histoire de la photographie, Perconte confronte amour et langage dans un petit programme informatique où les photographies jouent à ‟ démontrer le contraire ”. Résultat : l’‟ I Love You ” en ligne est un carré de 10 x 10 photographies sur lesquelles on peut cliquer pour les afficher plein écran. Sauf qu’à chaque clic, la photographie est effectivement toujours présente, alors que son code hexadécimal subit une légère modification, grâce à un script qui insère dans le code source de l’image un ‟ I Love You ” rose, entre les successions de chiffres et de lettres noires qui permettent à l’ordinateur de lire l’image et donc de l’afficher. Le programme peut ainsi ‟ quantifier l’amour contenu dans chaque image ”, explique Jacques Perconte. Depuis novembre 2004, plus de 31 millions (ou pour être précis : 31 549 790 au 21 janvier 2008 à 11h38) déclarations d’amour se sont glissées entre les lignes qui codent les fragments du corps d’Isabelle…
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Présentée en 2005 au New Media Arts Festival de Bangkok, à la Web Biennal d’Istanbul, primé au Netarts Grandprize de Machida, au Japon, ‟ I Love You ” a déjà fait le tour du monde dans sa version Internet. Jacques Perconte, pionnier discret du net-art français [...], expose à Pessac les images-traces de cette quête d’amour dans le code, comme un retour aux sources [...].
pour Poptronics Aude Crispel : Jacques a dit ‟ I Love You ”
It’s all about love / les images au fil du projet sur flickr : it’s all about the history