c a n e v a s C e t i n j e
Duklja ; Zeta ; Crna Gora
» Pourquoi devrais-je me battre ? La Yougoslavie est morte depuis longtemps, les nationalistes l’ont tuée. Je ne veux pas défendre l’Etat de Milosevic, qui porte le nom de Yougoslavie par détournement d’héritage. Je suis croate, mais j’ai toujours vécu ici. Le Monténégro est ma seule patrie. »
Marin.
P r o j e c +
C’est l’histoire d’un besoin de communiquer au-delà des contextes éthiques et politiques que semblent vouloir imposer les milieux dans lesquels évoluent nos pratiques. Il n’est plus question de produire et de donner des objets figés dans une passivité égoà¯ste, mais bien de penser à comment agir et pour qui, car c’est sur ce lieu là que les activités créatrices tendent à s’installer : plus dans la finalité mais dans l’entreprise.
C’est l’histoire d’une mise en scène.
Si nous intervenons là bas, c’est pour rencontrer, communiquer, établir des relations à envisager dans une continuité et non pas pour déposer encore des objets qui ne serviront à rien sauf à refléter notre image. S’il faut intervenir dans une biennale, lieu ou l’art contemporain essaie de fleurir, il est important de définir le cadre, et de se démarquer des modes de création dont la seule fin est l’exposition et ou ce que l’on appelait l’expérience esthétique se cantonne à une lecture (qu’elle soit interactive ou non).
Quand on évoque la création contemporaine, on ne pense pas vraiment à l’activité elle-même, mais surtout à des propositions finies. Ici, il est vraiment question d’ouvrir. En fait, ce projet et l’activité menée durant la biennale ne seraient que la mise en place d’une initiative et des moyens qui lui permettront d’exister en tant que création bien après ce temps qui lui est réservé.
Le but des initiateurs est la mise en oeuvre pas la finalisation. A travers le développement des pratiques de création sur les réseaux, se dégage une approche du travail ou l’identité initiale a tendance à disparaître dans la mise en forme et s’efface totalement dans l’aboutissement du processus pour laisser naître un collectif dont le nom est seulement associé à l’activité. La seule trace des identités distinctes est celle que laisse la confrontation de leurs cultures et les résultats des échanges qui ont eu lieu, c’est là qu’est l’activé à cerner : dans les échanges et la confrontation.
Les interfaces des oeuvres sont souvent trop négatives et ne communiquent pas avec le public qui va à leur rencontre. Il n’y a pas grand chose pour eux. En déplaçant les intentions de l’objet à l’activité, comme programme, c’est le langage qui devient l’interface et le lieu de la communication devient la rencontre.
W h a +
La fiction est un espace de réaction, d’expression qui laisse beaucoup de libertés et pose peu de contraintes, elle ne peut être matérialisée que par une fine couche au-dessus de la réalité. Je parle donc de l’écriture d’une fiction qui une fois mise en place sera plus un témoignage qu’autre chose.
H o W
Le projet se décompose en plusieurs temps.
+ Une personne (une entité technart) initie le projet [ mise en place du contexte de l'intervention, intentions, mode opératoire, personnes intéressées, première trame de la fiction ] et …
+ … le propose à une autre (Igor Stepancic) de culture serbo-croate afin de développer une première phase de l’écriture [ première rencontre de cultures ] …
+ … qu’elles proposent à un groupe ( dans un premier temps à ‘paradoxal’, unité de réflexion sur le cinéma, puis ‘paradoxal’ présentera ce projet à ‘bruits du frigo’ dans le cadre de leur projet).
+ Une équipe sera mise en place et se prépara afin de conduire le projet et de le présenter aux …
+ … habitants de Cetinje qui reçoivent la manifestation dans leur ville afin qu’ils prennent la suite du travail, qu’ils nous découvrent à travers notre travail et qu’ils …
+ …répondent à travers leur création.
+ h e – w a y
Au cours des étapes, on verra le projet perdre sa nature individuelle et orientée pour devenir à travers une histoire quelque chose de collectif et de réellement fort par son passé.
H i s t o r y
Vathek est le frère présumé d’Artemisia, elle le pense, mais cela c’est une autre histoire, Vathek, est comme Marin, mais lui s’est battu, il a d’abord envisagé sa place comme celle d’un combattant, d’un guerrier qui doit engager sa vie dans une voie absolue… Mais il a grandit, maintenant, il est retourné à Cetinje. Il ne veut plus se battre pour autre chose que la sauvegarde de ceux qu’il aime et ceux avec qui il a toujours vécu. Son territoire, sa nationalité c’est sa terre.
Il rencontre cette fille, venue de France, elle pourrait être sa soeur, mais que ferait-elle là ?
Elle est ici pour rencontrer ces gens, pour leur demander ce à quoi ils rêvent.
P r o c e s s + s t e p # 0 0
Technart – http://www.technart.net/+/c-n3v-s/
Invitation de Igor Stepancic- [ I'm and artist living and working in Beograd, Yugoslavia, (Serbia). In the past three years I'm associated with the BluePrint, a design and info technologies company, run by my girlfriend (wife) Irena. Previously I used to work with video, multimedia installations, murals (outdoor interventions on public sites). Recently, in past four years I shifted to computer media, more seriously in past year or two. As a result out came the "POW", (www.blueprintit.com/pow), project and lately "3Brain" (www.blueprintit.com/3brain or www.thing.de/3Brain or www.3brain.cwc.net ). Also I started, but for the reasons of financial matter I had to stop it for a while, art gallery on Blue Print, in desire to present video, photography and media artists. So it is much under construction, and projects wait for me to make money in order to be able to finance the projects. The sponsorship in our country is minimal, or lets say non existent. Most of my time I spent earning money in order to be able to keep projects alive. Nevertheless both projects that I've mentioned are international, inter.net.ional better to say. The aim is to create free space for art, free from political, economical or other demands. Also the idea with 3Brain is to combine more than one URL in creative linking art work, sort of a mini net that's run and administred by people engaged on the project. Possibilities are numerous yet the reality determines the rhythm of their execution. In another words I'm moving slowly but steadily. ]
Answer : I have the idea, in this second way, to write a fiction, me, and present this fiction to my structure, paradoxal, and present this project to bruits du frigo as a part of the project in Cetinje, and install writing workshops around this project during the bienal so that the citizens meet our way of working and can adapt the project, by doing some what they want, and by hoping that it is possible to assemble a team on the spot so that we are only the initiators of it film, not the creators… What do you think about that ? Would you work with me on the writing of this film ?