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Posté le 29 mars 2011 dans Impressions -> lien permanent
Impressions / Quiétudes

Impressions est un parcours initiatique, un dépassement de l’image de la nature par la quiétude et la couleur. Il nous conduit là  où après le feu mon précédent film nous laissait. C’est la Haute-Normandie, berceau impressionniste – le paysage à  priori idéal pour moi – que j’explore afin d’y découvrir (ou sceller) une nouvelle perspective. L’image donne à  voir quelque chose qui au travers de sa structure matricielle rend une dimension secrète du paysage !

Continuité

Ouverture : l’arrivée

Parti en train, j’arrive sur la côte normande. Il faut quelques jours pour me défaire de la pression radioactive urbaine. Je vois le dessin de cette société dont la technologie est à  défaire. Il faut que je me défasse du bruit, de mes pensées, de mes attachements. Il faut que je profite pleinement de la nature et que j’accède à  l’essence de cette envie de faire un film. Pour porter attention à  une pierre, une fleur ou un animal, il ne s’agit pas d’y penser. Bien au contraire. Il faut le percevoir, et l’entretenir dans sa conscience pour qu’une part de son essence nous parvienne.

Déconstruction de la pensée : le repas

La fatigue se dépasse et comme une bouffée boulimique mon histoire avec la nature s’emballe. La falaise est dangereuse. Elles me donnent le vertige. Je ne peux pas échapper à  l’innocence de l’inconscience. Ce père laisse ses enfants jouer à  grimper là  où des tonnes de terres pourraient s’affaisser. Le paysage boucle et entre en résonance. Tout chavire. Une minute intense. Je digère.

Impression : La nature et la quiétude.

C’est une manière extraordinaire de se rendre compte de l’espace. J’y prends du temps avec le silence. Je ne cherche pas le chant des oiseaux ni la surprise d’un animal au coin d’un bois. Je cherche à  me libérer de la connaissance pour observer et profiter de la conscience. C’est le moment de l’histoire où par l’absence d’évènement se tisse le temps. La nature est là , la pensée s’en va. Je ne m’aperçois pas qu’elle s’en est allée. C’est le temps où je profite du vaste pour sentir chacune de mes perceptions. L’immobilité silencieuse de la nature comme je peux maintenant la contempler me rappelle la futilité du mouvement. En m’immobilisant et laissant de côté toutes considérations, en relâchant tout pour en venir à  être là  dans le paysage, dans la quiétude.

Éveil : la couleur

Il faut avoir une certaine présence pour avoir conscience de la beauté, de la majestuosité et du sacré de la nature. Cette dimension magique se manifeste dès lors que j’ai réellement laissé de côté ce corps terrestre. Dès lors, du vert, couleur morte de la vie, s’éveillent les vibrations rouges, couleurs vives du mouvement. Le monde invisible s’agite. Le paysage révèle ses secrets.

L’intériorité et le retour à  l’expérience du calme

Après le feu d’artifice, sans se presser, calmement la couleur reprend sa place et la quiétude du paysage me rappelle que cet espace immense est là . Tout doucement le paysage retrouve ses ontologies et me laisse finir la balade en pleine conscience de la force intérieure que je suis capable de déployer. Dans, le calme, le silence et l’immensité qui s’ouvre quand je ferme les yeux et que j’ouvre le coeur.

 

 

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