De plus en plus fréquemment je suis exposé à l’énonciation de la technique utilisée dans mes films. Il faut que je le fasse de manière condensée de façon à pouvoir l’inscrire sur un cartel. Ces quelques mots techniques doivent éclairer le lecteur, le visiteur qui est curieux de ce qui se passe devant lui et qui veut bien entendre la forme physique de l’oeuvre ou capter son envergure et son implication dans l’histoire.
Comment ramener mon travail plastique à une simplicité poético-technique. Les techniques que j’utilise ont elles des noms ? Je construis ce qu’on appelle des composites. Des films faits de couches d’images. Elles sont percées et s’additionnent de manière complexe. Les flux temporels sont travaillés, compressés dans une double approche esthétique (maîtrisée) et technique (détournée). Certaines méthodes pourraient être ramenées au datamoshing, technique récemment proclamée, mais je n’utilise pas les mêmes outils et mon approche est bien plus radicale et moins calculée.
En me réveillant aujourd’hui j’ai construit cette suite : Composites déglacés par réitérations colorées de compressions dansantes de données. Je la trouve amusante, joueuse, francophone, je vais l’éprouver et voir ce qu’elle entraîne.
