jeudi le 24 avril de 9h à 12h30
Institut National d’Histoire de l’Art
2 rue Vivienne, 75002 Paris
Conférences et débats
uaoen, 2003
Il y a quelques mois Sun Jung m’annonçait qu’elle préparait une intervention sur mon travail pour l’université de Printemps de l’inha. Elle m’invitait pour l’occasion à prendre la parole… Quelques jours après j’apprenais que Bidhan allait aussi parler de mon travail lors d’une conférence qu’il donnerait le même jour. En croisant Marie il y a quelques semaines, je l’ai invitée à venir dire quelques mots avec moi … Dans le programme s’inscriront donc ce jeudi matin plusieurs moments de réflexion et de discussion sur mon travail :
dans l’ordre :
Philippe Dubois, Université Paris 3
” Introduction
Jacques Perconte, Artiste
” Images, couleurs et mouvements
J’explore l’image numérique. Le mouvement et les contraintes de sa reproduction ‟ économique ” ont soutenu des recherches sur les formats vidéo numériques. recherches qui ne cessent de produire de nouveaux formats. Aussi précis et innovants soient-ils ils donnent à ces films qu’ils essaient de ne pas endommager de nouvelles textures, de nouveaux artéfacts. Mon travail se base sur une maitrise empirique de cette nouvelle matière. Je m’avance comme un peintre, je travaille le numérique comme l’huile. Je dilate, je dilue, je mélange je noie la couleur dans le liant, je la fais ressortir… Il s’agit là de découvrir quelques recherches pour la plupart inédites…
Marie Canet, Docteur en arts, spécialité esthétique, critique et programmatrice indépendante
” Jacques Perconte, …
Sun Jung Yeo, Université Paris 3 / CRECI
” Jacques Perconte : pesanteur et couleur digitale.
A partir des taches provenant de la compression de l’image, Jacques Perconte tente d’acquérir la physicité de la couleur numérique. Il brutalise les pixels immatériels au point d’en faire une matière de l’image. Le processus de compression avec lui est devenu la condition primaire d’une sensation colorante, de la vibration lumineuse. Des vidéos numériques aux installations, Perconte travaille d’abord avec la lourdeur de l’image : lors de la compression, plus la partie est sombre, plus l’image allège son poids en perdant des informations. Cette lourdeur virtuelle est mise en rapport à l’apparition de la couleur, ses accidents et aventures. Il y a donc la force verticale d’où la couleur risque de tomber ou au contraire de rebondir. Une force de pesanteur peuple ainsi la couleur numérique.
Uttha, iris’s tests, 2008
Bidhan Jacobs, Université Paris 1
” Traitements des signaux numériques et abstraction
Des recherches les plus radicales sur l’image vidéo numérique depuis les années 90, favorisée par l’accélération des performances des ordinateurs et l’apparition d’une multitude de logiciels de traitement d’images et du son en temps réel, se démarque un courant de vidéastes et artistes numériques qui conçoivent la caméra vidéo comme un simple outil de captation ne leur fournissant pas des séquences d’images mais des flux de données, des signaux numériques auxquels ils sont libres de faire subir une grande diversité de traitements successifs ou simultanés. Ces artistes expérimentent les médias numériques dans leurs spécificités techniques. Les travaux des français Pierre-Yves Cruaud, Jacques Perconte, Pierre Villemin ou du norvégien hc Gilje, démontrent, en effet, que logiciels de montage, d’effets spéciaux, d’encodage, environnement de programmation graphique, sont exploités avec virtuosité au-delà du confort de manipulation envisagé par l’industrie qui les a construites, en découvrent des possibilités insoupçonnées, en vue de créer des formes plastiques radicales de très haute densité renouvelant les enjeux de l’abstraction.
uishet, sans titre n°5, 2007
Cyril Thomas, Doctorant en histoire de l’art contemporain à l’université Paris X
” « La vie au carré : …. »
Cette conférence se propose d’analyser la dernière oeuvre‟ La vie au carré ” (2007) de l’artiste Lynn Hershman Leeson, présentée physiquement dans un musée mais dont l’action et les éléments, en somme toutes les données reposent sont stockées à la fois sur les serveurs informatiques de Secondlife et dans ceux de l’université de Stanford. Pionnière de l’installation multimédia, elle a notamment conçu, au début des années 80, deux vidéos interactives : ‟ Lorna ” 1980-1984 et ‟ Deep Contact : the sexual Fantasy Videodisc ”, 1984-1990 à l’aide de vidéodisques et d’écrans tactiles. Au-delà de ses productions filmiques, ‟ The Electronic Diaries ” (1986-1989) et ‟ Longshot ” (1989), qui font le lien entre installation et cinéma plus classique tout en étirant le concept d’expanded cinema, c’est sa dernière réalisation, inédite, ‟ La vie au carré ” (2007) qui intrigue et esquisse une nouvelle proposition et traitement tant théorique que pratique de l’archive. Entre Art et Document, entre Art et Archive, Lynn Hershman Leeson s’insère dans les brèches théoriques afin de briser les fondements de toutes ces notions.