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Posté le 7 décembre 2007 dans dérives, ici et là dans le monde -> lien permanent
Ville 2.0, Web 2.0, Innovation, Anticipation…

carnet n°14 - Carrefour des possibles

Beaucoup pensent les usages de demain, ceux de l’internet, ceux de la ville, globalement, ils imaginent tout. On arrive même à  se demander comment internet pourrait servir de modèle à  notre monde. Modèle d’interface bien sur. Il s’agit de voir comment on peut optimiser la réalité, comment on peut par l’intelligence de la modélisation arriver à  proposer des outils pour anticiper le monde. Nous voulons calculer le plus précisément l’axe par lequel nous allons pénétrer l’espace et la connaissance. L’évolution des technologies et de la pensée théorique de l’ergonomie nous dessine ces interfaces qui nous laissent le choix… croyons le ou pas, on nous pense acteurs mais on définit un ensemble de possible à  notre liberté d’action. De toutes nos forces nous essayons de sécuriser et de maitriser les quelques prochaines minutes de notre présence ici. Mais les outils exposent des alternatives partielles. Ils fabriquent des raccourcis. Ils peuvent être effectivement efficaces. Mais au lieu d’optimiser ils deviennent d’une certaine façon l’alternative.. On gardera en contre exemple quelques initiatives qui sont ancrées dans la réalité et qui répondent de manière non symbolique aux besoins.

Je passe rapidement sur ce que cela veut dire de réagir de la sorte par rapport à  la ville. Anticiper la ville… faire de l’urbanisme une science de l’anticipation, désigner (dé-écrire) l’espace pour la perception délocalisée, on utilitarise au maximum, on modifie l’écriture du monde. Est-ce que le soucis de l’urbaniste ce n’est pas au contraire de ramener l’homme dans la ville et par ses savoirs et son expérience écrire la ville pour perception immédiate, pour qu’on la vive.

J’ai un bête souci avec les nouvelles technologies (et les autres aussi, mais la démocratisation est moins forte). C’est un souci du rapport de fascination avec l’objet. Comment en voulant finalement faire bien (qu’on dit), on peut se focaliser sur le fonctionnement d’un outil et des performances de ses adaptations au monde. L’homme pense des objets pour gérer, comment il se détache de la nature pour vivre plus haut. Mais la finalité pour certains est d’observer cette mécanique anti-divine, connue, certifiée, expliquée et profondément humaine. J’ai peur que cela empêche de voir plus loin que son nez. Que du coup on ne puisse jamais avoir autre chose que l’illusion d’être là  puisqu’on se projette ailleurs en fait. Peut-être que les meilleurs outils sont ceux qu’on ne « voit » pas.

Alors le carrefour des possibles suit la tendance. Qu’est ce qui va intéresser ? L’innovation ou l’utilité ? Je ne vais pas revenir sur les projets qui ont été présentés. Je ne veux pas en critiquer un en particulier. Mais inventer de nouveaux usages, tenter de répondre à  ce qu’on penserait comme un mouvement d’enthousiasme, qu’est ce que cela veut dire ? On est dans de la suggestion d’interfaces, on ne parle plus de l’homme ni du monde.

Pour « … tous les membres pour qui partager est un besoin vital » la révolution numérique est une nouvelle ère…. Qu’est ce que fait le web 2.0. Je ne répond pas là , je gratte. On cercle la relation inter-humaine, on piège l’égo et le développement de soi dans ses relations inter-humaines. On multiplie les points de surfaces du tissu social qui finit par se dessiner alors que jusqu’à  présent c’était quelque chose d’implicite. On figure le système qui sous-tend notre relation aux autres. On crée une interface déficiente (partielle) à  un système très complexe. On aplatit la société.

On développe des modèles technologiques paliatifs destinés à  supporter des réactions de peur. On ne prétend pas y répondre de façon réelle. On tend vers la possibilité de savoir. On se rassure en quelque sorte. On est plus peureux de la sorte.

Franchement on entend de ces choses qu’on dit acceptables. on imagine des modèles de marketing supportables où l’utilisateur joue le jeu du parasitage publicitaire en échange de ce dont il croit avoir besoin. On sent bien qu’il n’y a pas de limite à  l’acceptable ni au supportable tant que le service excite… et est gratuit! Mais oui Internet est gratuit.

Comment rester Libre ? Échapper au modèle économique. Rester maître de ses outils et de ses vecteurs d’information ? Mais comment ? Il faut tout inventer. Ce n’est que le début. mais il faut arriver maintenant parce que les ouvertures rétrécissent et les places libres diminuent.

Le totalitarisme bien pensant qui s’instaure est le plus dangereux de tous, pire qu’inconscient il est aveugle. Il faut comprendre le monde, l’individu, soi, il faut arriver à  être honnêtes et ce au prix que cela peut coà»ter.

Le 6 décembre, projetez-vous dans l’avenir de l’internet avec les 10 projets innovants du 47e Carrefour des Possibles spécial Ville 2.0 : De 18h30 à  21h30 à  l’Université Paris Descartes Faculté de Pharmacie, 4 avenue de l’Observatoire – 75006.

Qu’est-ce que le Carrefour des Possibles ? Un processus au service des innovateurs et des utilisateurs des technologies de l’information et de la communication (repérages, présélections, sélection, soirée publique). C’est un lieu de découverte d’usages nouveaux qui dynamise les échanges d’informations et les partenariats. Durant la soirée publique, 10 projets innovants se présentent : jeunes entreprises et laboratoires installés, associations et services publics, étudiants et créateurs, etc… Autour d’un verre, les participants peuvent ensuite retrouver les porteurs de projets qui disposent chacun d’un espace pour détailler et démontrer leur idée…

 

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