Je prépare les premiers plans d’accrochage dans la galerie. Sur les photographies que j’ai faites lors de mes repérages ont voit l’exposition en cours. Quand j’ai regardé mes premières idées d’accrochage je me suis dis ‟ j’ai juste changé les tableaux, c’est la même expo ” . Le lieu dispose les espaces exploitables d’une telle manière qu’il peut être très simple de faire tout le temps des accrochages similaires. Mais est-ce important ? Est-ce que la singularité de mon exposition viendra de la façon originale dont je me serais approprié l’espace î l’idée d’avoir la bonne idée peut tuer tous les gestes. Est-ce que beaucoup d’artistes passent beaucoup de temps à ce demander ce genre de choses, quand la question m’a effleurée, je l’ai mise sur le papier pour l’esquiver. Finalement réfléchir et prendre du temps à penser l’espace qu’est ce que cela veut dire ? Si c’est en relation avec le travail les choses se font d’elles- même, cela m’est arrivé à plusieurs occasions de ne pas avoir à me demander comment les choses allaient se disposer. Là la question s’est posée parce que je comparais mon travail avec celui de quelqu’un d’autre, est-ce qu’ne manifestation de l’incertitude ? Peut-être. Mais les quelques idées que j’ai mises sur le papier pour ouvrir le dispositif à une certaine intelligence du lieu ne me conviennent évidement pas. C’est un travail qui a sa place, ile ne nécessite que la préservation de son intégrité. Il a juste besoin de respirer. Alors où va toute la complexité de ces éléments qui auraient pu être utiles dans l’espace ? Dans une petite publication ? Dans un dépliant ? Peut-être dans l’édition d’une affiche qui expliquerait toute l’histoire. Peut-être nulle part. Peut-être que la place de cette complexité est latente, Elle doit rester suspendue dans le vide de la galerie entre les visiteurs et les images, dans les mots de ce qui ont des idées ou de ceux qui savent.
Il est donc fort probable (je n’ai pas fini) que le projet d’accrochage reste aussi simple que c’est possible : un assemblage de matrices carrées (les images sont elles-mêmes des assemblages de pixels carrés)…
It’s all about love / les images au fil du projet sur flickr