C’est en me baladant le long de paysages comme celui-là que je ressens la difficulté et le désir de faire des films qui exprimeraient ce que je ressens. Comme rendre l’immensité comment déplacer le temps et l’espace, l’air et la marée, le ciel et la pluie, l’herber et le vent, moi et mes sensations. Comment partager l’expansion abstraite qui remonte de chacune de mes terminaisons nerveuses et éthériques pour faire glisser mes sens vers le frais. Je crois que c’est ce que je cherche dans mes films : le vertige du frais vif qui saisit et qu’on accueille chaleureusement et que l’on ne peut pas retenir….
ill. Le mont Saint-Michel vu des polders de Courtils (48°38′ 30″ N, 1°25′ 47″ O), février 2007