Ce projet est un mouvement important dans mon travail. Depuis quelques années j’ai laissé de côté certaines idées et certains aspects des new media art – arts des nouveaux medias – qui pour moi sont des apparats du medium et dans lesquels je pense que beaucoup d’artistes se fourvoient. L’interactivité et le temps réel (principe qui fait que l’on a l’impression que la forme se crée devant nous î elle se fabrique en temps réel, alors qu’au moins des milliers de calculs ultra rapides se font) sont à mon avis des figures très complexes à mettre en oeuvre dans une proposition artistique sans que les spécificités même des ces éléments ne prennent toute l’attention du spectateur. C’est-à -dire que je pense que le rapport que nous avons avec la technique et les technologies prend trop de place dans le rapport que nous pouvons avoir avec les oeuvres. Des fois même il prend toute la place. Parfois aussi les artistes ne sont guidés que par cela… Bref, un de mes soucis et de ne jamais être au service de la technologie et de ne jamais faire de la technique mon sujet. Tout cela doit se cacher derrière l’oeuvre… l’enjeu ici est de réussir à intégrer le temps réel de façon à ce qu’il serve réellement l’oeuvre sans à aucun moment qu’elle ne soit qu’n gadget qui sert le temps réelle et ses effets magiques….
% François Mauriac, pourcent artistique / région Aquitaine