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Posté le 1 août 2006 dans au fil des projets, k.a.r.a.o.k.e. -> lien permanent
K.a.r.a.o.k.e, Tournage

k.a.r.a.o.k.e

Les derniers jours de juillet j’ai travaillé avec Michel Herreria à  Bordeaux, dans son atelier. Nous avons tourné les images pour le film qui sera présenté pendant le festival Ritournelles au mois d’octobre à  Bordeaux chez Michard Ardillier.

Le film se base sur l’histoire d’un dessin qui se dessine. L’originalité tient dans le trait de Michel, la particularité du scénario et dans le travail de postproduction que je vais faire.
Bien sur, nous avons pensé à  la linea de Osvaldo Cavandoli, mais pas plus que ça, car nos histoires sont finalement assez loin de cette référence. Et puis surtout, ce travail est le fruit de notre rencontre, de ce qui se passe quand nous sommes ensemble.

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Nous discutons, Michel dessine, je le filme. Nous discutons encore, et comme lors d’un tournage avec des acteurs, nous discutons de l’attitude du personnage, et cela arrive que nous refassions les prises. Michel ne redessine à  l’habitude jamais le même personnage, et là , je le lui ai fait redessiner des heures durant…

k.a.r.a.o.k.e

Le dispositif qui a été mis en place pour le tournage est assez simple. Il fallait que je puisse sans trop difficultés filmer le trait en train de se tracer sur le papier. Pas possible de filmer de dessus parce que je ne veux pas physiquement avoir sa main dans le cadre. Je repense aux films sur Jackson Pollock d’Hans Namuth et sur Picasso (j’ai oublié le nom du réalisateur) qui ont mis en scène les artistes en train de peindre. Je vais aussi filmer selon le même processus : au travers d’une plaque de verre. Michel trouve une plaque, nous allons acheter des tubes néons et nous installons le dispositif dans son atelier.

k.a.r.a.o.k.e

Pour le travail de postproduction que je veux faire, il faut que l’image soit riche en éléments. Mais il faut que le trait soit net, et que l’encre sur le papier est une texture. Que l’on puisse distinguer dans le trait les zones plus ou moins denses en encre. Le choix du papier a été assez crucial. Michel a choisi du papier blanc spécial feutre et crayons 75gr Hahmemà»hle. Il était à  la fois assez transparent, mais pas trop, et avait une texture discrète mais présente. La transparence était parfaite pour le trait et l’ombre de la main était légère mais suffisante. Pour l’éclairage nous avons, en plus des deux néons, rajouté une lampe d’appoint de 220W. Le film a été tourné avec une caméra Sony PD150 équipée d’un grand angle Canon.

k.a.r.a.o.k.e

Nous tournions la journée, le soir Michel travaillait sur les animations infographiques et moi je préparais des ours î maquettes de montages î avec les rushes tournés, pour pouvoir avancer très vite et être capables de corriger des erreurs s’il y en avait.
Nous avons réussi à  avoir une maquette presque finalisée à  la fin de notre session.

Il ne me reste plus qu’à  passer à  l’étape suivante…

Les images du tournage (et toutes celles du projet) sont visibles sur flickr : k.a.r.a.o.k.e.

k.a.r.a.o.k.e, 2006, dispositif filmique et sonore conçu par Jacques Perconte et Michel Herreria dans le cadre du Festival Ritournelles. Du lundi 12 au samedi 21 octobre 2006 chez Michard Ardillier, 10, rue Sainte Catherine à  Bordeaux.

 

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