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Posté le 13 février 2001 dans Chi Ocsha -> lien permanent
Artemisia Maddu Ocsha :
Avant

Avant

Je te voyais
Il y a mille ans
Petite
Imagée
Comme nue
mais non
Commune
Ce n’était pas
Celle là 
Ni toi
Plusieurs fois j’y ai cru
Mais pas si fort
Ces petites putes
Ne cherchaient de moi
Qu’un guide à  leur yeux
Pour leurs mains
D’un plaisir
Si peux vicieux
Encore dans l’étreinte
Encore primaire
Entre leurs cuisses
Transpirantes de rien
Juste une odeur
Juste de la peau
Justes
Mais pas bien loin
Elles me voyaient
Comme le rouge
Comme le noir
Comme un nom
Issu du ventre
Je le suis
Je n’en veux plus
Elles voulaient du bien
Le leur
Sans moi
Sans elles
Juste un petit peu
Au-dessus
Et pas en dessous
Là  où il est
J’ai dit
J’ai crié
J’ai montré
J’ai craché
En vain
Comme une bête sale
Impuissantes
Elles m’ont ri au nez

En rien

Rien

J’ai pris leurs membres
Les ai vidé de leurs bois
A ces filles de personne
Les ai laissé molles
Me voir d’en haut
D’un corps éclaté
Sans bras
Sans jambes
Sans cou
Sans seins
Sans sexe
Sans trou
Sans son
Sans rien
D’autre que moi
J’ai montré que je ne les tuerai pas
Ni de pitié ou quoi que ce soit
Je les laisserai
Je les ai laissées
Pour vivantes sans leur forme
Honteuses
Dérangeantes
Sans maladie
Juste trop mal faites pour vivre
Pour exister chez elles
Trop mal faites pour moi
Trop mal faites pour lui
Ou pour être toi

Artemisia

Pour la seconde fois
Je te reconnais là 
Toujours peintre
Toujours tueuse
Toujours à  chercher
Plus qu’une idole
Quelque part
Entre ici et là 
Entre toi et le sol
finis

C’est l’après maintenant

 

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