‟ Jai été content de moi lorsque j’ai découvert que le soleil, par exemple, ne pouvait pas se reproduire, mais qu’il fallait le représenter par autre chose… par de la couleur ” Paul Cézanne
Voilà à nouveau quelques images dégagées de la surface matrice. Sur un écran eizo avec un eos5DmII armé du 24-105L, j’ai gratté et encore ajouté à mes collections une soixantaine de photographies. Le filon est infini. Inépuisable. Chaque nouvel outil donne un nouveau souffle. Chaque nouvelle équation engagée avec quelques paramètres similaires donne dans le temps des images qui se regardent les unes les autres. Chacun de mes gestes contient l’ensemble des prises déjà faites. L’ensemble des images déjà vues et revues, exposées et rangées. L’amour qui se tend résiste au temps mais la séparation du fond et de la pratique ne cesse de bouger. Je pense à elle. Je pense à mes images. Je pense à ce qu’elle verrait dans ces images. Je pense à la couleur. Je pense aux textures. Sa présence s’évanouit, les rouges, les jaunes, les moires prennent tout mon champ. Elle revient. Je suis entre tout. Je ne peux pas écrire ce que je voudrais parce qu’il n’y a pas de mots. Je ne peux pas savoir ce que je voudrais écrire même parce que je ne suis pas en train de planifier un désir mais simplement abandonné à me laisser aller à ce jeu d’ors et de jaunes. L’objet c’est la suspension esthétique. L’onirique bête et naà¯f du clic et du tchick. Chaque déclenchement devrait (d’après les règles que je me suis fixées) amener l’image suivante. Mais je ne respecte que rarement cette rigueur. Et le temps presse. Comme si ma contrainte risquait encore de me prendre de court… Encore quelques images… Cou, cheveux, seins, brais, aisselles…
Les autres images de la série : 38degrés, Eos5DMII24-105L, les autres images de la collection. Tout sur le projet de livre…