J’aime énormément la photographie et le travail de Marc est assez extraordinaire. Il allie à la fois un rapport au quotidien et à soi délicat : il se prend, il prend ce qu’il voit et jamais on a l’impression d’une frénésie qui aveuglerait. Faire des images î et surtout aujourd’hui î c’est le meilleur moyen d’échapper au monde, de se cacher. Quand je vois ces touristes qui mitraillent je me demande toujours où ils voient ? Est-ce simplement une dynamique qui en ne trouvant pas la voie du coeur se tend entre le cerveau et le doigt sur le déclencheur ? Qu’est ce que l’image ramenée ? Un souvenir ? De quoi ? Marc voit. Le temps s’arrête dans ses images. En ce sens c’est un vrai photographe. Ses gestes écrivent des histoires et ses images cristallisent des mondes qu’il doit être un des seuls à voir… Alors quelle importance ont ces temps ? Est-ce une question qui doit compter ? Est-ce que l’information est quantifiable. Ce qui me préoccupe, c’est avec quelle liberté on s’éprend des choses. Et des photographes que j’aime bien, je pense que celui-ci m’offre des images qui parce qu’elles sont plus simples (dans un certain sens), plus vivantes, plus laissées allées, me laissent toute la liberté de les voir sans à priori, sans que ma culture et mes penchants soient trop prégnants. Pour ne pas trop m’épancher et en finir, en référence à la pensée de Vilem Flusser, je dirais des images de Marc qu’elles ne sont pas superflues… Et étonnamment je trouve qu’internet est un médium plutôt adéquat pour prendre goà»t à son travail… A découvrir donc…
J’ai rencontré Marc via les réseaux. J’avais apprécié les images qu’il avait faites de la force de l’art et cela nous a connectés sur flickr. Depuis nous avons fréquemment échangé des idées et commenté nos pensées. Nos blogs se sont plus ou moins liés par des hyperponts. C’est une belle rencontre.
Marc Tallec :
http://marctallec.com/
http://flickr.com/photos/entropik/
http://www.error-fatal.com/
http://www.ooblik.com/Toutes les images, bien sur sont celles de Marc (c)