J’arrive juste dans la région. Je quitte Paris pour venir là . Colas m’a conduit. Nous arrivons au chalet il est vingt heures passées. La lumière tombe rasante chaude. Les feuilles sont vertes dorées. Je viens là  faire quelques essais vidéo. Filmer en plan fixe quelques vues du parc. J’ai dans l’intention de faire un petit film pour expliquer mon travail sur ce projet. L’odeur est incroyable. Les pins et les autres essences tournoient dans nos narines. C’est vraiment un moment magique. Il n’y a pas trop de vent et les branches hautes des arbres ne bougent pas beaucoup. Je fais quelques plans autour du bâtiment tous en direction du jardin. Je cherche l’axe de la caméra que je vais installer ici.

J’ai envie de ne filmer que les parties hautes des arbres. Celles par où le vent passe plus souvent. De faire de l’installation un observatoire du vent et du bruissement des feuilles qu’on entendra certainement moins dans le nouveau programme de résidence d’artistes qu’au temps où François Mauriac venait profiter de cette maison et de son jardin.

Finalement des angles que j’ai choisis un se révèle plus riche aujourd’hui. La nature évolue beaucoup mais je pense que c’est comme cela que je vais orienter la caméra. Depuis la façade, au niveau du premier étage vers le jardin, vers le sud je crois… Là  la profondeur du paysage se lit plus et surtout la lumière du soir vient baigner les feuilles de sa lumière dorée…