Ballade réalisées dans le cadre du projet Entre le ciel et la terre.
Cette balade est particulière. c’est techniquement la dernière. J’ai un grand parcours à faire. Elle commence dans une embouteillage. Je suis impréssionné de la quantité d’accidents qu’il y aura eu sur la route, 5km de bouchons pour aujourd’hui. Cela ne me dérange pas. Mais le retard que j’accumule fait que je ne vais pas avoir le temsp de descendre de la voiture aussi souvent que je voudrais.
Uen fois dégagé j’avance sur la route, le paysage s’expose, dans les embouteillages, je ne voyais rien : à gauche des camions, à droite un remblais de plusieurs mètres de haut surplombé d’arbres. Le parspective qui s’ouvre entame mon attente, je susi préssé de quitter cette grand route pour m’engager sur le chemin que j’ai prévu aujourd’hui.
J’ai repéré des formes sur les images satellites, j’ai noté quelques lieux mais je trouve cela vraiement agréable de me balalder en voiture. Je suis un peu fatigué aujourd’hui. Je dépasse ma destination pour finalement tourner juste avant le péage qui m’emènerait trop loin. J’ai tracé la route sur les cartes en rentrant chez moi pour ne pas oublier les détours que j’ai faits.
Je reviens doucement vers mes destinations par les petites routes. Il fait beau. J’en profite pour découvrir encore quelques lieux. Je ramène de ces balades des notes. ce projet, je l’écris au fur et à mesure. C’est une histoire, une aventure sans réel danger. je pourrais parcourir chaque parcelle de terre ici, ressencer tous les espaces de liberté que l’on peut envisager. Mais pour y accéder, et réellement s’extraire de la ville, il est quand même nécéssaire de prendre un transport, soit la voiture soit le rer. Le sdistances peuvent être conséquentes. Mais cela demande d’explorer.
Je suis dans une petite vallée, sur la route de la Ferté Alais. Je suis ébloui par la beauté des formes. Tout est doux. La lumière fair monter les couleurs. le jeu des zones sombres marrons et vertes denses répondent à la topgraphie du coin… je pourrais m’installer une chaise ici et regarder des heures durant en respirant profondément sans soucis. Je pourrais faire une sieste… La lumière fait briller le bitume. Je fais quelques mètres sur la route. Il n’y a pas d’autres voitures. J’en entends une qui s’approche mais je ne la vois pas encore.
J’ai beaucoup cadré les images que j’ai prises en faisant en sorte de donner très peu de place au sol et d’ouvrir un maximum le paysage dans son rapport au ciel. C’est ce que je ressens ici. La terre est relativement plate. Les quelques figures verticales semblent minuscules par rapport à l’immensité de la vue. Je me sens pas très grand, tout semble à la fois loin et proche. Avec des espaces aussi dégagés la lumière fait mouche quand elle éclaire une forme. Le contraste avec la ville nouvelle est terrible. Théoriquement c’est peut-être une réussite, mais commet l’homme peut-’il se sentir un élément de la nature là -bas? Ici, on n’est que ca. Et avant tout on se sent quelque part au sein d’une réalité matérielle. En ville on sent avant tout localisé dans une entité sociale, élément d’une pensée humaine, partie d’une réalité abstraite. On n’a pas les pieds sur terre. L’histoire est déséquilibrée. Peut-être que la ville n’a pas la forme qu’elle devrait.
J’arrive au coeur d’une autre vallée au Nord-Est de la Ferté Alais – où je ne me suis finalement pas arrété. J’ai voulu contourner les colines et la forêt qui prennent le pas dans la ville. Je me retrouve sur une petite route que je n’avais pa notée. il y a des champs et des bois. quelques voitures passent. Je m’arrête sur un chemin dans coin où apparement il y a des ruches – c’est indiqué que c’est très dangereux de s’y aventurer. Je me gare pas très loin.
La terre est couverte de petites touffes d’herbe. Je me rapelel de mon professeur d’histoire-géographie et de ce mot : toundra. je m’éloigne de la route vers un chantier que j’ai repéré. Il n’apparait pas sur les images satelites. Qu’est ce qui va surgir ici ? Il n’y a aucune batisse sur plusieurs kilomètres carrés. je ne pense pas que beaucoup de promeneurs passent par là .
Je vais vers le chantier. En fait de la route j’ai aperçu un immense mur de terre de plusieurs mètres de haut. En m’approchant j’ai découvert un chemin qui y conduisait et un grille qui en préservait l’accès : ce qui a derrière ce mur de terre est protégé. Je me suis garé sur le chemin et m’avance vers cette enceinte.
Je grimpe sur le mur qui en fait ne fait pas plus de deux mètres de haut. Tout est en terre. Une fois en haut je vois cette étendue apparement térrassée mais pas très plane où par endroits l’eau s’est concentrée en immenses flaques et par d’autre son a accumulé la terre prélevée en monticules. Quel travail! S’est quel artiste qui a fait ça ?
Bien sur ce n’est pas une oeuvre, c’est un ouvrage, un chantier qui attend que le travail reprenne. Il est d’une certaine façon à l’abandon. Peut-être qu’il l’est définitivement même. Mais j’admire ce que la pluie fait avec le temps et le vent. Elle lisse, elle stabilise elle finalise le travail, elle l’inscrit dans une temporalité qui don en au lieu son identité. J’imagine plein de choses comme par exemple s’arranger pour trancher horizontalement ces monticules, comme si c’était des arbres. Y faire une coupe nette pour ramenner une partie dans un lieu et la confronter avec l’image de la base.
Cette idée n’est éloignée de ce que je vais faire avec le trou que je souhaite creuser. Je veux confronter la terre du trou refaçonnée à l’image de son origine comme la pièce d’un jeu qui en serait extraite. Mettre face à face un contenant et son contenu. Extirper une masse et l’affirmer comme telle.
Le paysage est le contexte de cette réflexion. Il faut que j’en dise et que j’en découvre plus sur mes arrières pensées. Je reprends la voiture et je poursuis la route jusque chez moi.
Originalement posté sur le blog dédié au projet Entre le ciel et la terre : Evry-Essonne . Entre le ciel et la terre, résidence de création au Théâtre de l’Agora, scène nationale d’Evry et de l’Essonne / festival siana 2007.Théâtre de l’agora. Entre le ciel et la terre, du 14 au 31 mars.