à l’école ouverte…
Atelier land art au Collège Alain Fournier
Les enfants préfèrent souvent dessiner et peindre de façon figurative. Ils sont attirés par la représentation et sont admiratifs de la maitrise des techniques mises en oeuvre pour produire l’image. Il faut apprendre petit à petit que l’on peut inventer un tableau qui ne représente rien et qui peut être beau.
Aborder le Land art n’est peut être pas la chose la plus facile. Il est fondé sur une approche artistique (sans but utile) de l’expression à partir des éléments naturels mis en scène dans la nature où hors de la nature. On n’utilise si colle, ni peinture, ni outils, excepté ce que la nature nous offre comme possibilités ici et maintenant, sur place.
Le land art crée des oeuvres éphémères qui ne sont pas destinées à être emportées. La photographie est le véhicule du souvenir, le moyen d’entretenir la mémoire de ce qui a été fait. C’est aussi le moyen d’aller plus loin dans la composition en mettant en scène la nature et la lumière dans le cadre.
Atelier land art avec l’assoctation Empreintes à Namur
Il faut se libérer, dégager ses gestes et s’ouvrir à la liberté de jouer avec les éléments, il faut arriver à les regarder et imaginer ce que l’on pourrait en faire. Il faut redécouvrir la nature, la terre, l’herbe, le bois, la pierre, les sentir pour mieux les voir. Il faut jouer avec les formes, les textures, les couleurs, les nuances, les supports… Il faut jouer avec les feuilles, les fleurs, les brindilles, les cailloux, les branches, les herbes, les baies, les prés, les flaques d’eau…. Il faut jouer avec les particularités de chaque saison.
Accumulation, tri de couleur, ligne, cercle, figures géométriques, composition, mise en scène…
Faire un assemblage de feuilles mortes en les organisant selon leurs couleurs, les organiser en cercles concentriques… Tracer une longue ligne qui dessine un chemin à l’aide des branches de la même taille et de la même section. Dessiner unes série de carrés de cailloux gris clairs au milieu d’un champ d’herbe verte…. Peindre sur le tronc d’un arbre ou sur une pierre avec de la boue… Créer un petit mur…
Il faut se laisser aller à composer, comme quand on dessine un peu n’importe quoi de façon automatique en écoutant, il faut inverser les habitudes pour se concentrer sur cette mécanique. Il faut essayer et ne pas avoir peur des erreurs. C’est un art fragile et éphémère qui ne nait que de la succession des tentatives.
Objectif : réaliser des créations non figuratives, in situ (dans la nature même) avec des éléments naturels en redécouvrant les éléments naturels, en libérant ses gestes ;, en découvrant et utilisant les éléments de formulation plastique (couleurs, matières, formes) que la nature met à notre disposition en travaillant la composition en disposant et organisant les éléments naturels sans l’utilisation de moyens non naturels …
Originalement posté sur le blog dédié au projet Entre le ciel et la terre : Evry-Essonne . Entre le ciel et la terre, résidence de création au Théâtre de l’Agora, scène nationale d’Evry et de l’Essonne / festival siana 2007.Théâtre de l’agora. Entre le ciel et la terre, du 14 au 31 mars.