[...] Il est fort peu probable que je sois à Dakar pour la biennale. Il faut quand même que nous travaillions ensemble pour présenter quelque chose de bien. Avant ton départ je t’avais proposé de travailler sur un paysage du Sénégal : j’avais dans l’idée que nous traitions tous les deux le même paysage, toi en le peignant et en y mettant ta touche, en proposant un message en mettant en scène le lieu et des animaux ou des hommes, et moi en le filmant et travaillant plastiquement comme je le fais d’habitude. Je pensais qu’une projection de mon film à la même taille que ton tableau à côté de lui aurait été une belle oeuvre qui aurait simplement résumé notre rencontre. Mais je ne pourrais pas filmer, on n’a pas pu en parler lors de ton passage.
Avec serge, nous avions un projet qui s’appelait les couleurs de la ville, moi je ne connais pas Dakar, j’en ai eu que quelques images prises par karen. Je ne sais pas trop comment continuer avec ce projet aujourd’hui. J’aimerais que nous fassions quelque chose tous les deux. Je suis déçu que nous n’ayons pas pu nous voir a paris.
Voici le projet que nous avions avec serge :
Nous aimerions profiter de cette correspondance pour nouer un dialogue pictural à travers deux films. Un sur Paris et un sur Dakar (et leurs environs). Deux films où viendront se rencontrer deux approches du paysage et de la matérialité de l’image extrêmement différentes. Une rencontre entre la peinture et la vidéo numérique. Une rencontre entre des techniques naturelles, gestuelles et une vision digitale où le pinceau et la toile sont devenus des objets virtuels.
Nous aimerions travailler sur la couleur, étudier les ambiances, nous servir de l’image pour raconter ce que nous ne pouvons pas avec des mots et rester simplement dans cet échange entre nos différences et nos ressemblances, entre nous, entre les espaces dans lesquels nous vivons.
Le voyage et la rencontre nous amèneront tous les deux à découvrir la ville de l’autre.
Nous voudrions vivre ces échanges et ces voyages comme deux peintres a qui s’offrent aussi d’autres outils que le pinceau et le chevalet pour saisir les paysages qu’ils rencontreront.
Dans une tradition de la peinture, nous voudrions concrétiser ces correspondances dans quelques paysages …
Quelque part je te proposais de faire la même chose avec le paysage.
Pour la biennale, nous devons travailler sur un site internet et une exposition dans l’espace. Encore là je n’ai pas beaucoup d’idées aujourd’hui, il faut que cela simple et cohérent. Pour la réalisation, il n’y aucun soucis, je suis très doué pour cela, mais qu’y mettre ?
Peut-être que l’on pourrait travailler autour de ta peinture. J’imagine plus facilement un travail autour de l’image, du film et de la peinture. Comme tu te souveins, sur mon blog j’avais pris en photo un détail d’une de tes peintures. Peut-être que je pourrais travailler comme cela. Avec l’aide de Karen, vous feriez quelques scans de détails de tes peintures que je mettrais en scène dans des petits films, environ une minute ou 30 secondes chacun… on les mettrait sur un site.
Même tu pourrais faire une peinture spécialement pour ce projet. Une peinture qui mettrait en avant des éléments picturaux du décor, des fleurs, des arbres des feuillages…
Qu’en penses-tu, as-tu des idées, des remarques ?