Le film prend forme, le scénario dure 31 minutes. Noir, les rames fendent l’eau, le bois grince. Ouverture, le lac. On avance. Une main passe devant l‘objectif. On pénètre dans l’embouchure. A ciel ouvert, on sui le courant au fil de la végétation qui se jette dans l’au. On fini par arriver près d’une petite maison ou l’on accoste. Fondu au noir.
Les remous, les rapides. Ouverture, le calme, le courant, les sous bois, les oiseaux. Les couleurs saturent. Le vert se remplit de jaune et très doucement les contours se dessinent. L’image se transforme doucement et les éléments se séparent cernés de blanc. Les tons se réchauffent et l’image tourne au violet, puis au rose, et rapidement au brun, des pixels apparaissent et se baladent sur les branches, des trouées percent l’image et le vert revient en force avant de s’éclaircir. Le ciel disparaît, l’eau disparaît, il ne reste que quelques éléments, quelques branches. Le rythme de la barque ne change jamais. On est toujours en train de glisser sur le courant. Doucement. Et puis une brume multicolore s’empare d’éléments de décor et vient petit à petit baigner tout le paysage avant de disparaître comme elle est apparue. Et le blanc revient, la lumière tape dans l’objectif et baigne le paysage de rose. La nature vibre, des milliers de petites formes remontent les branches, tout s’agite…