Comment envisager un travail collaboratif autour du livre de Jacques Henri Michot, ‘un abc de la barbarie’ Tout d’abord Il s’agit de la rencontre entre Nathalie Six et Jacques Perconte qui d’apparence peuvent être opposés dans leurs approches plastiques. Cette rencontre ne doit pas s’envisager ‘a priori’ sur le support (espace de confrontation d’approches et de techniques) mais bien autour de la lecture de ce livre, en d’autres termes sous les signes de plusieurs cultures qui vont entrer en conversations : celle de l’auteur et celle de chacun des artistes intervenant.
Pour construire une démarche, à ce stade il est nécessaire de faire abstraction de la technique, d’une part pour que les outils ne dictent ni même n’orientent (à ce stade) les envies, les idées, les images et d’autre part pour qu’il n’y ait aucun fossé î de langage ou de technique- entre les artistes.
Le point de vue est celui d’une rencontre, il est déjà caractérisé par une multiplicité de possibilité puisqu’il est issu de deux histoires (deux personnes différentes) î cette rencontre, nous avons décidé de la construire dans un personnage fictif.
C’est en dessinant ce personnage qui serait un être d’espaces communs à Nathalie Six et à Jacques Perconte qu’apparaîtront les pages lues du livre.
Peindre un personnage à partir de ses lectures de l’abc…
Un portrait qui ne serait définit que dans la perception de son parcours du livre.
Qui est-il, où vit-il, où va-t-il. Consciences de plusieurs lectures dans leurs contextes.
Imaginons ce personnage, homme ou femme, ayant certains goà»ts musicaux, une certaine pratique de la lecture, de l’information, de la société, quels seraient ses sentiment face à certains textes, certains mots du livre, comment il (ou elle) le lirait ? Linéairement, de page en page, en s’attachant plus à la fiction qui y est déployée, plus comme un abécédaire en piochant quelques mots par ci par là ?
De ces sentiments quelles images vont émerger ? Quelles positions se disposent, comment elles influent sur les suites de la lecture ?
Formellement, on peut envisager la création d’un journal ‟ multimédia ” disposé sur Internet nourri au fur et à mesure des lectures et des réflexions de notre personnage imaginaire.
Sous la forme de notes électroniques articulées autour d’une base de données, les idées de ce personnage seraient le support d’échanges avec le public.
Comme nous traduirons ses images par des extraits de textes, des tentatives visuelles, des vidéos, des références, le public sera invité à correspondre avec les mêmes outils.
Jacques Perconte & Nathalie Six
http://www.jcommejour.net