27 minutes de demain écoulées
Sans voir de jour ni de nuit
A compenser des souvenirs
Par des clins de temps
Addicted de supports
Ceux qui n’oublient pas
Ceux qui n’aiment pas
Ceux à travers qui on passe
Je brà»le de montrer
Du rouge comme il n’en existe pas
Et d’autres couleurs qui n’existent plus
Tachées des cendres de leur défloration
Elles crient dans les étages du vide
Qui marque mes mots
31 minutes de demain baZardées
Des kilos dans la tête
Ils braillent leurs métaux
Forces de sons qui rendent sourd
Mais qui lavent tout
Je recompose
Rayons halogène qui chauffent
Cette peau dessinée
Modelée de points
Qui finissent par la creuser
Aspiré
Je m’endors dans
Parois droites et fines
D’un support lisse et cex
Qui entraîne vers le geste
Ou l’odeur
D’un mouvement invisible
Ni dans le temps
Ni dans mes images
Vers le bout
Ni à atteindre
Ni à déranger
Ni à dire
Ni à penser
Ni à sentir
Ni à respecter
Ni à tendre
Ni à teindre
Ni à ranger
40 minutes de demain abandonnées
En froid de face au dehors
Mes mots sur mes images
A se souvenir tout
On se laisse baiser
Par ces croix de vérité
61 minutes de demain jouées
D’une douleur dans le crâne
D’un coup dans les côtes
D’une image sur l’écran
Matrice de phrases
69 minutes de temps qui s’accélère
Pour ne pas dire que j’y traîne
Il me cogne et me regarde le narguer
Il n’aime pas ceux qui lui résistent
Je ne suis pas seul
71 minutes de noir et blanc
Sans se soucier que ce que je lis
Est bien de rouge et de jaune
Mais qui s’en soucie
Sinon ces coeurs éduqués
Cultivés à la palette
Epuisés de comparaisons
73 minutes et clair
M’assignent de poids
Que je déguste les yeux mis clos
Etourdi des nerfs
Inattentif au reste
74 minutes qui ne lassent pas
75 minutes qui ne laissent pas
Autant de temps que je ne l’espérais
76
Des gestes pour être là
Des gestes affà»tés pour ne pas cacher
Des gestes cadrés pour faire selon
Une idée de ponctualité
77
un sourire qui dure
78
Le même
79
Ce ne sont que des je dis
Des je fais, des je pense
Des images aussi
Des moins que
80
pour
81 minutes de noir et blanc devant
Et derrière se tend cette image de peau
Surface dont je me souviens
J’écris dessus
Aussi
Ignore
Latente
Patient de guerre
Qui viole sans mains
Je me retire
D’un temps
84
un baiser
85
une marche
100
artemisia / les mortels
De terres foulées par les mots
Morts avant d’être soufflés
D’envies de gestes tordus
Par la seule idée de leur portée
Les mortels se regardent s’éviter
Et s’entendent dirent qu’ils s’aiment
Comme si personne ne les avait jamais aimés
Autant qu’ils auraient voulus se voir aimés
Mais leurs pas vernis
Ne suffiront jamais
Ni à les aider
Ni à les sentir
Ni à les prendre
Ni à les sentir
Ni à quoi que ce soit
Qui puisse servir
À autre chose
Qu’à faire croire
Mais je ne les crois pas
Parce que je les vois.
De la part d’Artémisia
ce n’est pas pour toi
je ne te vois plus
108
alimentation
115
Sept temps tri
Cesse d’envie abandonnées pour
Des détritus de kasse / recyclage de tons
En variantes, je m’abuse de fond
Et crie derrière la joie les idées d’un mort
Qui se coince contre ce qui résonne
Encore de plus chaud et plat
Que la couverture de son quoi
Bricolé, pointu, féroce
Mais
la(e) que tu
Tient à sa place de trait
Qui lie et conserve les anges
Leurs copains rouges
Leurs amies frivoles
A leur places
Et tend la tenaille
Vers les pieux mous
Et bien vides ou l’on ne se perd pas
A penser que c’est là
Six
Frappe de a à qui
Et en plein dans le jeu
Qui m’a fait que je te dise
Ou quoi m’a dit de faire
La sorte que la source ne soit
que
120
je fais quoi
tant
et tellement
souvent
dedans
121
mords