Arts plastiques, numérique, films et pensées... LE BLOG EST EN TRAVAUX ! ;)
Les histoires se répartissent dans 1003 notes... dans des milliers d'images... dans quelques mouvements...
@newsletterjacquesperconte.com
Posté le 24 octobre 2000 dans au fil des projets, publications -> lien permanent
Ecritures Et Fragments

I->I Le collage est une manifestation extraordinaire de l’inconscient matériel. Sa disposition réintroduit sans cesse une réalité spontanée -ce n’est pas qu’une image, celles-là  même qui étaient devenues certains des principes clefs de la création après la Seconde Guerre mondiale. C’est l’Histoire.

Depuis que mes expériences se sont informatisées, j’ai beaucoup réfléchi sur le rapport entre mon travail et le support sur lequel il se déployait. Ce qui c’est dégagé, c’est que de plus en plus de mes approches mettaient leurs histoires en perspective. C’est l’histoire d’une image.

Seulement, j’ai eu peur qu’en écrivant comme cela, je ne me laisse aller à  l’outil. Peur de me faire trahir par la technologie de pointe, par les techniques et toutes ces choses que l’on voit dans les magazines à  la télévision, peur d’une extase due à  une culture de l’illusion -media- qui ne m’enchante pas… C’est l’histoire d’une image qui ne veut pas ne plus avoir d’histoire.

Alors je me suis mis en retrait par rapport à  l’outil, et face à  cela j’ai commencé à  ne plus baser mon travail sur des expériences directement numériques, mais à  revenir à  une pratique de l’écrit sur papier ou autre support. En fait, c’est là  que je me suis réellement rendu compte de ce qui s’était passé pendant tout ce temps, mes méthodes de travail se sont complètement bouleversées, mon écriture s’est fragment -ée 1->I, je vais écrire beaucoup, que mon travail ait un devenir électronique ou non, tout se sépare en images, textes, sons, feuilles collées les unes aux autres… C’est l’histoire d’une image qui s’écrit.

Cela m’arrive souvent d’avoir plusieurs alternatives d’écritures, et cela de plus en plus souvent, plutôt que de choisir, tout est écrit, il se peut que toutes les alternatives’ soient envisageables, alors elles sont toutes proposées et se figent dans le résultat final. L’accident de la pensée comme une représentation de l’écriture. C’est l’histoire d’une image qui est plusieurs.

Le langage écrit évolue très vite, depuis toujours il s’est orné de signes typographiques, d’images, puis de sons, puis de liens… II s’agrémente maintenant de temps et d’espaces. C’est l’histoire d’une image qui laisse la place de la profondeur de champ à  la profondeur de temps.’ (Paul Virilio)

i->l Comment un élément graphique va interférer avec un mot, deux, plusieurs, comment il va pouvoir donner une signification évidente… Comment une petite croix soulignée peut-elle être symboliquement plus importante qu’une petite croix en gras ? L’expérience de l’interactivité développe les sens de la lecture et de l’écriture, ce qu’il faut faire, c’est la mettre en danger, éviter qu’elle s’installe dans des schémas simples parce que le sens est dans l’articulation. C’est l’histoire d’une image qui veut se faire entendre pour pas qu’on l’oublie.

http://www.technart.net http://www.technart.net/Illl._/chi+ (le lien est modifié: http://chi.ocsha.com)

Texte photocopié en 150 exemplaires distribué au public à  la conférence « écritures interactives » lors du salon du livre î Capc, Musée d’Art Contemporain à  Bordeaux

 

Note suivante : . Note précédente :
Où voir les choses en vrai ? Expositions, projections, conférences...
& pour le reste : archives / next...
          * accès réservé ou sur invitation
fil d'idées et d'images : Twitter