Artemisia est une image vierge, une image dont on ne se souvient pas quand on la voit la première fois, elle n’a pas eu lieu ailleurs ni avant, elle est là maintenant. On peut la rattacher à des signes que l’on croit reconnaître, elle est faite de signes, c’est ce qu’elle donne en premier lieu à voir, qui elle est , elle le cherche, elle essaie de le découvrir, elle cache son passé, qu ‘elle ne connaît pas d’ailleurs en s’inventant une histoire, ce n’est pas possible qu’elle n’ait pas existé avent le film ! Ou était-elle alors que la projection n’avait pas encore commencé, alors que les spectateurs étaient encore devant le cinéma ou bien aux caisses en train de faire la queue pour aller la voir, pour aller se demander ce qu’elle allait devenir dans ce film ? Artemisia n’existe pas avant le film.
Ce que cela veut dire, c’est qu’il est impossible d’envisager quelqu’un que le spectateur serait susceptible de reconnaître pour interpréter, mieux pour vivre le rôle et la vie médiatique de mon artemisia. Elle commence là , dans ce film, pas dans une publicité et encore moins dans un autre film.
C’est l’histoire d’une fille de vingt ans, une fille vraiment pas comme les autres vu qu’elle est la seule à savoir que tout ce qui l’entoure a comme quelque chose de très suspect. Elle cherche )à savoir qui elle est, et elle y parviendra, c’est le film qui lui répondra : Artemisia, le film est fini.