Entre cinéma et vérité, entre fiction et réalité. Je raconte une histoire. Mais je ne dessine pas ni ne crée ces personnages qui représenteront les images de mes héros. Ils vivent et coexistent. Leur nature fait partie de ce que je vois, de ce que je vais raconter. Si je veux que cela ne soit pas faux, je ne peux pas les noyer. Ils doivent devenir acteurs, se prêter au jeu. La réalité fait partie de mon cinéma. Je ne veux pas que ce soit quelque chose qui se fasse oublier. C’est un film. C’est un objet. Bien sur, il se déploie par un langage filmique et par des effets, mais ceux-ci ne doivent pas cacher ce qui se passe dedans et autour. Cette pièce (ce film) ne doit pas rester à l’état de film, mais c’est une véritable histoire, une succession d’étapes dont le film lui même fait partie. Chloé, c’est d’abord nous. C’est d’abord la relation entre moi et les autres, ceux qui s’investissent dans ce projet, ceux qui y croient et qui se donnent, ou simplement ceux qui sont séduits et qui donnent un coup de main, le résultat premier est une rencontre. Le second est un film. Le troisième, c’est de la vie. Je ne fais pas un film. Je fais Chloé. Merci Nicolas.