Carole courrait en tenant la main de ce soldat qu’elle ne connaissait pas mais qui s’efforçait de lui sauver la vie. Les gens ne savaient plus ou aller se cacher, les tirs semblaient venir de toutes les directions. Elle le regardait en pleurant, sans doute avait-elle perdu quelqu’un qu’elle aimait beaucoup. Trois personnes qui essayaient de traverser la grande avenue pour aller se réfugier dans un bâtiment vide qui semblait être le seul endroit où ils pouvaient aller se cacher furent abattus en quelques seconde. Les trois corps étaient très proches les uns des autres, ils se touchaient presque. Le soldat qui ne semblait pas vraiment avoir peur, sans rien dire, fit comprendre à carole que c’était là -bas qu’il fallait aller. Une balle vint percuter le mur à quelques centimètres d’eux. Carole se tourna pour essayer de voir d’ou était parti le coup mais il n’y avait que des gens qui courraient dans la rue. Le soldat la tira par le bras en direction du bâtiment. Ils traversèrent la rue. La fréquence des tirs augmentait comme à chaque fois que quelqu’un s’aventurait à rejoindre le bâtiment. Le soldat prit carole dans ses bras pour la protéger et c’est lui qui fut touché, il s’écroula. Carole couru au plus vite vers la porte, mais elle jeta un dernier regard vers le soldat une rafale l’atteint et elle fut violemment projetée sur le mur, mais ne quitta à aucun instant du regard le corps du soldat. Elle glissait vers le sol, perdant son sang. Allongée sur le trottoir, elle le regardait toujours. Il y eut des centaines de coups de feu et puis plus aucun bruit. Des dizaines de pieds se mirent à frapper par terre, on les entendait crier, des ordres sà»rement. Elle pleurait ses dernières larmes. Deux ombres virent lui cacher la lumière, l’un d’eux lui donna un coup de pied qui la fit hurler. Ils l’achevèrent. Son visage reflétait ce qu’avait été sa vie. Des larmes et du sang.