J’ai fait de mon examen pratique de licence d’arts plastiques, en juin 1997 une de mes premières tentatives de conjuguer des supports classiques aux supports numériques. Je voulais faire une pièce sur le temps. Sur le temps de la peinture. J’ai travaillé deux monochromes blancs en documentant leur fabrication. Les monochromes étaient de plusieurs couches qui ne séchaient pas à la même vitesse de sorte que la peinture s’écaille rapidement en surface et finisse par s’effriter. Ainsi les images numériques que j’allais faire seraient seules témoins d’états passés de la peinture en plus de mettre en scène leur processus de fabrication. Je voulais confronter la peinture et son image. La réalité d’une production et la mise en scène de sa fabrication. Je ne savais pas trop pourquoi mais je ressentais le besoin d’intégrer mon activité. L’épreuve se déroulait sur une journée. J’avais un appareil photo numérique (et je travaillais en parallèle de l’université au CNRS qui était à deux pas). J’ai pu jouer de la rapidité du flux de production pour intégrer des éléments photographiques dans mes peintures. Intégrer de la photo numérique entre les couches de blanc. Des images blanches dans des peintures blanches.
Je ne me rapelle plus si cela a plus, j’ai l’impression d’avoir eu une bonne note. En tout cas j’ai eu ma licence sans soucis. Voici pour l’histoire quelques images qui sont les seules traces de cette tentative.
Licence d’arts plastiques, université de Bordeaux 3, juin 1997
Huile, acrylique, aquarelle, aluminium et photographie numérique sur toile.
Livret de 16 pages.
Je me rappelle avoir fait exprès de porter ce t-shirt. Je voulais qu’on voie l’image….
Vous pouvez trouver toutes les images qu’il me reste sur flickr : Licence d’arts plastique, 1997