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Posté le 2 mars 2011 dans Impressions -> lien permanent
Un Film Libéré De Quelques Contraintes

Normandie - 2009-11-01 18-43-21 - P1240608

Quel film se trame ? Je fais depuis quelques années un chemin intérieur qui dévoile mon attention. Je tends à  m’écarter des choses qui m’éloignent de la lumière. C’est une volonté qui s’affirme. Et, je ne sais pas pour vous, mais c’est souvent un combat quotidien. Je dois me débarrasser de tout ce manque de sobriété, de toutes ces formes d’attachement qui sont les chaines de l’endormissement. Comme j’écrivais un spectacle de danse il y a quatre ans qui s’appelaient l’éveil, je cherche aujourd’hui, a voir quel film je pourrais faire sur la présence au monde.

Quelque part j’aimerais échapper au film qui joue avec la contemplation. Je cherche à  savoir quelle piste suivre pour rompre avec la fascination, pour éviter la séduction. C’est peut-être un chemin impossible aujourd’hui avec le genre que je déploie. Mais c’est bel et bien mon intention.

Je commence a comprendre que lorsque je m’aventure seul dans le pays des arbres, des herbes, des eaux et des cieux, je laisse mes idées derrière moi. Je ne commente pas intérieurement. Je ne me dis pas quoi que ce soit. Et là  la camera a peut être un peu guide les pas. Parce que j’ai décidé pour cette aventure de laisser les choses se faire. Je filme en plans fixes. La calera, l’appareil a enregistre est calé sur son pied. Je vois et je laisse filmer. Pendant ce temps je respire. J’assiste au spectacle. Et plus cela va moins je cherche l’événement. Parce que je capture c’est ce qui fera mon film : un film qui ne commente pas.

Bien sà»r c’est quelque chose de bien difficile à  faire, d’échapper au commentaire. J’ai filmé quantité de choses en voulant les raconter. Mais ces choses sont si intimes, si petites que beaucoup se demanderont quel sens elles portent. Je garantis qu’elles ne portent que le leur. Et que mon effort, déjà , est d’y être présent. L’intensité de mon regard porté sur les choses se veut libéré de la contrainte de la pensée. C’est un film politique qui lutte contre le trop-plein de raison. On apprend à  avoir des avis. Faire un film, c’est construire un regard explicite. Là , je construis un paysage dans sa dimension plastique, dans une certaine perspective que je dois encore découvrir.

 

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