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Posté le 1 mars 2011 dans ici et là dans le monde -> lien permanent
L’écologie, La Politique, Mes Responsabilités

Je laisse filer quelques minutes de mon temps pour ce qui devrait malheureusement être une occupation plus importante. Importante parce qu’il est tard pour se réveiller. Je dois penser à  la politique. Comme chacun d’entre vous, il faut que l’engagement se joue et que les bancs de la réalité de cette société se remplissent d’acteurs qui ont quelque chose de plus à  jouer que leur pédigrée ou leur besoin de se sentir exister.

Je lis Farbrice Nicolino depuis presque deux ans, au rythme de ses publications. J’ai découvert son blog en faisant des recherches sur les tigres. Je les trouve si extraordinaires que je nourris depuis longtemps de faire un film. Et le texte que j’ai trouvé m’a donné la matière d’un geste de cinéma qu’il me tarde de mettre en forme. Ce qu’il m’a donné c’est l’intention politique. Ce qui se trame depuis que je le lis c’est une modulation de mon écriture. La rencontre avec Nicole Brenez joue aussi un rôle important dans ce virage. Mais est-ce réellement un virage ? Mais ce n’est pas de ça dont j’ai envie de vous parler là .

L’écologie que j’estime devoir être globale – notre environnement étant l’univers – est devenue un fourre-tout. J’y vois même dans certaines de ses formes une dérive de la société de consommation. Et il faut arrêter. Il faut arrêter d’être des imbéciles et de donner autant de place à  l’égoà¯sme pour un soi-disant bien-être. Baurdillard résonne. J’entends sa critique de l’homme face à  la machine, ‟ fasciné par le spectacle de sa propre pensée ”. Il faut échapper la mise en scène de notre quotidien. Et trouver les armes progressives qui nous sauveront de cette fin d’ère. Fin que nous programmons par notre volonté qu’elle se tienne. Alors sans concession, la politique doit redevenir un souci quotidien, pas un sujet de conversation, mais le moteur de l’action.

Gaz de schiste : non merci !
Une pétition de combat (sur les gaz de schistes)

Comment une catastrophe comme celle liée à  l’exploitation des gaz de schiste peut -elle être aussi profondément ancrée dans une conduite publique? Comment accepter ce que des hommes d’état, des hommes d’affaire, des scientifiques préfèrent le profit personnel, un supposé mieux au détriment de tous ? Comment les laisser seuls faire ce qu’ils veulent ? Qui ne prend pas ses responsabilités ? Qui ne porte pas la voix ?

L’endormissement de l’endoctrinement par le bonheur porte merveilleusement ses fruits. Combien d’entre nous ne font pas ce qu’ils devraient ? Ne refusent pas des situations, dont les conséquences sont bien graves, parce que ces refus les conduiraient peut-être vers des soucis d’ordre matériel ? Qu’est ce que c’est que la solidarité ? Évidemment cela demande des sacrifices.

L’isociété doit s’effondrer. Je ne me suis pas assez mis en colère contre la surconsommation. Et c’est certain quand le souci quotidien est d’aiguiller ses connaissances vers la consommation. Contre la fatigue et le malheur imposés par nos rythmes urbains, comment faire pour se porter bien ? Est-ce que changer de téléphone change la donne ?

Il faut se remettre à  la politique, il faut comprendre ce que c’est que d’être des citoyens. Il faut redécouvrir la solidarité. Il faut arrêter de jouer aux cons et de se cacher derrière la dure vie que nous croyions avoir. Il faut comprendre, mais ne pas s’endormir sur la fascination de cette compréhension et entendre que l’on a déjà  compris, mais que l’on a oublié. L’écologie n’est pas un mode de conversation. C’est une politique qu’il ne faut pas déléguer. Je dois prendre mes responsabilités. Nous le devons.

Fabrice Nicolino publie le 16 mars un livre intitulé Qui a tué l’écologie ? (éditions LLL). Lisez-le, lisez de temps en temps son blog, planète sans visa. Mais méfiez-vous du plaisir d’être informé. Et voyez ce que vous voulez faire !

 

 

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