En ce qui concerne le montage et le collage de ces trois séquences, il était question d’arriver à  les mettre le plus en valeur possible sans qu’aucune d’elle ne prenne d’importance par rapport aux autres, il ne doit pas y avoir de tension entre les parties, on ne doit pas en trouver une plus engagée qu’une autre.

Il y en a trois car je travaille encore comme un peintre, je découpe mon sujet et je l’organise dans un triptyque. La différence avec la peinture, c’est que l’on a un ordre de lecture linéaire.
On doit rester le plus possible accroché à  ces images alors c’est le son qui guidera le spectateur à  travers ce petit voyage. Il les relira et les organisera. Il les caractérisera en leur donnant d’autres couleurs, car je pense que sur ce genre de travail, il est très difficile de bien choisir les ornements sonores tellement l’image est flexible, il faut donc arriver à  ne pas trop donner du sens au son, car il sera un des vecteurs principaux de la lecture des images.

Les trois séquences sont séparées par des images de ciel très esthétisantes, ces effets sont étouffés par la bande son * qui les accompagne. Ces images sont des respirations hors de mon histoire, mais ce ne sont que des séances de contemplation. Une extraction de ce qui n’est pas montré dans les trois promenades.

Techniquement, on reste proche du mode tournage, on bricole avec ce que l’on a sous la main, la pratique de l’image est avant tout une forme d’artisanat où l’on peut arriver a trouver la finalisation de nombreux désirs.

Re filmage – infographie

—- n o t e s –

* musique hardcore originale composée par Christophe Olivier | séquence très courte mise en boucle, on reste en accord avec la fragmentation, on travaille sur des séquences d’informations. (->)