Le travail réalisé avec la classe d’arts plastiques de seconde de Notre Dame de Sion où j’interviens a fini par prendre forme. Voilà le texte que j’avais lancé il y a presqu’un an en pensant à ce que nous pourrions faire. Le site est en ligne… παÏάδειγμα / paradeà¯gma
jacques perconte
Le mot paradigme tient son origine du mot grec ancien παÏάδειγμα / paradeà¯gma qui signifie ‟ modèle ” ou ‟ exemple ”. Ce mot lui-même vient de παÏαδεικνÏναι / paradeiknuna௠qui signifie « montrer », « comparer ».
Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). C’est en quelque sorte un rail de la pensée dont les lois ne doivent pas être confondues avec un autre paradigme.
J’imagine peut-être quelque chose de compliqué, mais je me dis que cela peut valoir la peine. Nous nous disons que nos déplacements quotidiens sont délimités par une quantité de paramètres locaux. Mon idée est de peut-être trouver comment nous pouvons voir notre monde autrement. En mettant en place un système (paradigme) nous pourrions nous jouer des conventions et expérimenter.
Nous sommes à Paris, il est question d’aller à Florence. Mon idée est de mélanger les deux espaces, d’intervertir les logiques de déplacement d’une ville à l’autre :
Prévoir un parcours à Paris, le réaliser et repérer les points forts (qui auront été anticipés : curiosités, paysages… ) le reporter sur une carte.
Reporter ce dessin sur un plan de Florence afin de reproduire le déplacement. Trouver les règles de ‟ résonnance ” entre les deux espaces. Prévoir un parcours à Florence, le réaliser et repérer les points forts (qui auront été anticipés : curiosités, paysages… ) le reporter sur une carte.
Reporter ce dessin sur un plan de Paris afin de reproduire le déplacement. Trouver les règles de ‟ résonnance ” entre les deux espaces.
Nous aurons ainsi un croisement systémique entre deux villes qui n’ont rien en commun si ce ne sont des concepts… Nous pouvons croiser les deux villes, chacun choisirait le sens dans lequel il travail, l’important étant d’avoir choisi un sens.
Bien sur Florence remonterait surement plus que paris parce que nous sommes parisiens et que l’exotisme prime. Si nous étions italiens le contraire se passerait surement…
Qu’est ce que cela veut dire ? il est question de découvrir son territoire, de sortir des aprioris que l’on peut avoir. Écrire une navigation qui n’a aucune cohérence pratique peut s’avérer intéressant pour se laisser surprendre par le décor.
L’(idée force est de se retrouver à naviguer dans un vielle avec un plan issu d’un autre ville. Il y a quantité d’éléments à faire résonner, les noms, les formes, les images, les idées…
Ce que nous avons à dire de ces deux villes sets à la croisée des chemins. Voir l’une à travers l’autre peut être amusant et fort. C’est une contrainte d’écriture qui peut amener beaucoup de surprise.
Merci aux élèves : Elisa Julien , Jean-Baptiste Aziere , Camille Tissot–Meslier , Tévy Dubray , Delphine Vantaggi , Albane Weber , Joséphine Lampreia , Jeanne Dulery , Léa Bourassin , Victor Lescure , Solène Arrata , Mélanie Riesen , Clement Berti , Natacha Boulard , Aliénor Plasmans , Quentin Roussel , Agnes Giannaros , Lorraine Cousin , Sigrid Tiberghien , Juliette Horen , Victoire Rey , Anna Rouaud , Louis Schofield , Jacobé Huet , Juliette Olliveaud , Audrey Abraham , Anne Gaà«lle Le Gall , Alizée Marie-Claire , Claire Lagriffoul , Claudia Cauville , Margaux Tiers , Pauline Deschamps , Clémence Allègre-Denis.
Mais surtout à Marie-Joèphe Jasson professeur d’arts plastiques avec qui je travaille avec beaucoup de plaisir depuis trois. Merci à Béatrice Reynaud Lacroze et à Fabrice Ronchetti. Merci à la Maison du geste et de l’image…
Les images de l’année passée sur flickr : Florence, les ateliers, le travail produit….
