En plusieurs tableaux les séquences du film construiront un lien entre la longue déambulation des protagonistes et l’histoire intérieure d’Annette.
La marche au coeur d’Annette
Le paysage qui se déplie au rythme de la marche est l’écho rêveur d’Annette. C’est une image. Si cela avait été une peinture, on y aurait vu se manifester la matière de la couleur en taches et en volumes. Comme la magie de la pate des toiles de Daubigny, de Corot, de Richter les formes auraient laissé émerger les paysages pensés et fantasmés. Mais c’est un film numérique. Et ce qui se donne à voir ce n’est pas une matière physique mais en univers de bruissements colorés. Et comme chez les impressionnistes il est question de se laisser emporter par la vibration de la lumière.
Entre mémoire et machination l’image navigue du naturalisme à l’abstraction. Elle respire. Comme le temps de la matière dans la peinture, il y a un temps propre au support, à la couleur : un temps consacré au coeur d’Annette. Si ce film repose sur ses vibrations sensibles î ses peurs, ses surprises, ses envies… la matière vidéo, les structures picturales sont celles de son coeur. Et si les lieux qu’Annette parcourt s’y manifestent lisiblement, c’est que sa pensée les construits. Qu’est ce qui existe devant ses yeux ?
Paysages
Le texte prévoit six passages accompagnés par le film. A chaque fois la vidéo se déroulera pendant une marche. Il y aura six lieux, six routes, six paysages différents les uns des autres. Six couleurs dominantes. Six régions entre deux pays.
// La marche au coeur D’annette, le mini-site pour suivre le travail sur ce projet.