Je prépare les images pour l’exposition. Je fabrique des images qui dépassent les 900 millions de pixels î de points. Est-ce absurde de pousser si loin ? Les essais ont montré qu’il y avait une raison à tout ça. Je fabrique des images où l’histoire se passe entre le sujet, moi, l’image. Et l’image c’est toutes les représentations que je peux avoir de la plaque réfléchissante. Chaque parcelle de couleur et ses voisines, chaque zone de ce paysage amoureux est mon sujet. Derrière cette mage qui se perçoit dira t’on ‟ simplement ” ‘emplie une quantité de dessins inimaginable. De parties du tout qui vont et viennent en jouant avec le sens de ce que l’on croit voir… Je suis follement passionné par ces points de couleur qui rappellent à chaque instant que ce sont des signaux que nous percevons. L’image n’est pas là , c’est nous qui la voyons. En regardant plus profond on commence à aller dan sec qui la onde. La couleur, l’émotion.
Est-ce qu’une personne se demandera si les tirages ne sont pas loupés ? Pourquoi on voit autant les points ? Qu’est ce qui se passe ? Quand elle ne s’en sert pas pour la propagande, toute l’industrie de la photographie, de l’impression, de l’image essaie de cacher la matérialité de la reproduction de l’image pour que le sujet soit le plus objectif possible… mais aujourd’hui que où presque tout est numérique, il n’y a plus rien d’objectif… ce qui est objectif, c’est le pixel qui raconte que l’image n’est qu’une somme d’appréciations. C’est le point de couleur qui est le résultat d’une perception d’une parcelle de monde. C’est très relatif pour de l’objectif n’est-ce pas ? Mais c’est très réel. C’est quantifiable. S’il ya bien une spécificité à l’image numérique elle est là : elle n’est jamais fondamentalement floue : ce point de couleur est toujours net…
Les aventures que peuvent ‟ vivre ” les images sont traduites points… Elles ne dissolvent jamais leurs contours, de dénaturent jamais leur fondamentales… simplement leurs images… Parce que c’est points jaune, orange, ces carrés ne sont jamais que des manigances pour afficher quelque part les informations dont nous avons besoin pour croire.
Afficher leur réalité subjective (la couleur) et raconter l’histoire qu’ils entretiennent avec le sujet c’est une façon de dire que je suis accroc à l’image. A son sujet c’est certain, mais tellement à ce qu’il y a dedans. Cet infini que je n’arrive pas à déceler. Même pas à nommer. Cet horizon que je crois apercevoir de temps en temps… et que je chasse.
It’s all about love / les images au fil du projet sur flickr