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Posté le 27 juin 2007 dans au fil des projets, écrits / notes, tectonique -> lien permanent
Cosmogonies

tectonique, premier mouvement - 03

Aujourd’hui s’est tenu le premier mouvement de la rencontre avec Hugo Verlinde. Nous retrouvions le public pour ‟ officialiser ” notre échange. Hugo me cède un de ces films pour que cela soit le point de départ d’une oeuvre personnelle et vice versa. L’objet de cette première rencontre était de donner à  voir ce qu’il y avait eu dans la friction de nos deux pratiques quand elles se sont croisées la première fois et qu’instantanément il y a eu cette envie de lier nos univers s et nos démarches.

Bidhan Jacobs a introduit le processus et la mise en scène de notre projet. A savoir : la présentation de nos pratiques respectives, et la discussion que nous allions entreprendre, discussion à  laquelle le public était chaleureusement invité.

Nous avons traversé nos pratiques en balayant quelques aspects peut-être importants qui nous semblaient impliqués dans cet échange. Et si Hugo et moi étions chacun d’un côté de l’image. Qu’elle était physiquement et théoriquement au centre de nos pratiques. J’imagine presque que nous sommes sur des quêtes similaires même si elles ne sont pas explicitement identiques. Nos aventures questionnent l’univers et ce que nous pouvons pointer du doigt. Hugo part d’un éclairage de l’univers et choisit un être mathématique à  qui il donne corps il finit par le porter en image et à  le mettre en scène. Et je pars de ces images pour y chercher par tous les moyens que j’ai quelles dimensions mystiques peuvent se cacher à  l’intérieur de cette réalité mathématique.

Nous parlons de l’image numérique. Nous parlons des arts numériques. Nous nous rencontrons sur un terrain où l’abstraction est de fait puisque même pour représenter et figurer il a fallu abstraire le traitement des chiffres pour le rendre capable de figurer.

Cette image qui se fige à  chaque instant sur l’écran que vous regardez à  cet instant a peut-être moins d’existence physique que l’air que vous respirez. Elle est la manifestation de collisions de processus mathématiques.

Que dire de l’interaction entre les nombres et les idées qui ont fait que chaque instant est le résultat d’interactivités dont nous sommes étrangers. Si à  mon avis il y a quelque chose à  mettre en valeur dans ce que sont les images numériques, c’est leur réalité nouvelle, leurs dimensions éthériques, bien au-delà  des figurations sur lesquelles nous nous reposons dans nos pratiques triviales.

Cet échange de films repose aussi sur cette continuité et ces dimensions magiques. L’image de mon film qu’Hugo voudrait projeter sur des corps est celle de l’histoire d’une cosmogonie, d’un amour naissant figé par une écriture abstraite dans les formes et la couleur. Sa relecture dans le sens où il s’engage dans une démarche qui augmente celle qui m’a conduit donne au film quelque chose que jamais je n’aurais pu lui donner, il existe en second lieu au-delà  de lui-même pour à  son tour conduire une inspiration… Et le film d’Hugo que je vais soumettre à  mes recherches deviendra le théâtre de la genèse de nouvelles formes. Cet être mathématique qu’il a amené là  sera lui aussi le générateur d’images qui n’auraient pu exister sans lui.

A suivre…

 

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