Dimanche dernier, aux premiers rayons de soleil, pas loin des pins, j’ai passé en revue les quelques 9312 images d’isabelle pour 38degrés que j’avais. J’ai repensé aux conversations que j’ai eues avec Marie Canet et à mes envies pressantes de sortir des images de ces séries en grand format. A ce sujet il faut absolument que j’aille faire mes essais. En retravaillant quelques images pour les mettre dans le format adéquat, lors d’un passage d’un fichier dans i love you j’ai fait une découverte picturale…
Comme un scientifique j’ai commencé à noter mes observations et à comprendre le mécanisme de la transformation. Quand je prépare des images en très haute résolution, dans ce cas des images en 300dpi de 1m², je m’amuse souvent à les mettre à l’épreuve de mon moteur i love you. Je n’avais jamais essayé des images aussi grandes, il faut dire que cela brusque le processeur de triturer le code d’une image de cette taille, mon programme n’est pas fait pour être performant. Vu la taille de l’image et le niveau de détail du aux artéfacts de compression, l’image est très documentée, c’est à dire que la compression est plus ou moins faible et que les formes sont très détaillées dans la description physique du fichier. Et ainsi lorsque des i love you sont venus s’inscrire ça et là dans le code, les répercutions se sont limitées à des lignes… chaque i love you perturbait l’image dans la ligne physique où l’erreur s’inscrivait… le rapport entre les impacts, les déformations qu’ils entraînent et l’image sont beaucoup moins intéressants qu’à l’habitude mais c’est assez amusant de voir quelque chose de nouveau après avoir laissé défilé des dizaines de milliers d’images…
Je ne pense pas qu’il y aura de tirage de ces images, peut-être qu’on en trouvera une dans le livre mais ce n’est pas sur, elles m’amusent, mais je ne suis pas certains de les aimer autant que les autres, peut-être parce que je n’arrive pas à lier plastiquement ces traits avec les corps. Même si souvent les dégradations sont très abruptes elles sont l’image, ici il reste quelque chose d’assez distant… Par contre j’imagine assez bien un film, travaillé image par image où ces artéfacts trouveraient leur place.