Extraits de notes sur la préparation de mon exposition galerie Charlot, exposition où vont être présentés des films.
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Les modalités de commercialisation de mes films me travaillent beaucoup. Il y a quelque chose qui coince dans la formalisation de la rareté. Mais surtout, je ne vois pas comment la maitriser avec la vie des films en festival. C’est impossible de garantir qu’ils ne soient pas copiés. Des films comme uishet, le passage, etc. ont déjà des copies en circulation. Et à quoi bon ? Les films doivent être libres.
Cette rareté, elle peut se produire sur des productions comme la série de Fontainebleau. Ce n’est pas vraiment un film. C’est un diptyque. les écrans font partie de l’œuvre. C’est un objet. Je crois que je commence à comprendre la différence entre un film est une vidéo. Ce qu’on peut vendre dans ces dispositions de marché, ce sont des vidéos, des installations : des formes dont ont peut légitimement maîtriser la circulation. des objets dont le médium n’est pas artificiellement scénarisé ni la circulation contrainte exprès. Les films répondent à une autre économie de vie.
Dans ce travail de diffusion de l’image numérique il y a un paramètre compte fortement c’est celui de l’édition. Je travaille depuis un moment à trouver quels moyens mettre en oeuvre pour avoir la meilleure expression d’un film comme après le feu sur un Blu-Ray. Les Blu-Ray que je vais fabriquer pour cette exposition n’ont rien avoir avec ceux qui ont été fait précédemment, et ce pour chaque film. Ce sont des éditions. Et c’est ce qui fait leur rareté, ces éditions sont différentes les unes des autres, ce sont les mêmes films, mais pas exactement avec les mêmes qualités. Alors peut-être que peu voient réellement les différences, mais elles sont bien concrètes. Et dans tous les cas ces versions sont des copies du film original, qui aujourd’hui n’a pas de support de diffusion facile.
Je me vois bien proposer les films en Blu-ray pas trop chers. Pour cette édition. Avec peut-être un tirage de format moyen. Le tout signé.
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Uishet sur un iPad n’a rien à avoir avec le film lui-même. C’est une version recadrée, dans une résolution et une compression différente. C’est comme si on avait un tirage avec deux formats. Un grand et un petit sur deux papiers très différents, etc.
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