En tournant en Normandie pour mon film impressions j’ai cultivé l’envie de revenir sur quelques lieux ou chaque visite était extraordinaire. Il y a des endroits où j’aime revenir. Il y a des endroits où j’ai envie de me reposer la question de la captation et de profiter à chaque fois de la surprise du premier plan, de la première lumière.
Je vais commencer à travailler des séries. Je ne sais pas tellement encore comment. Mais je le sens. J’ai quelque chose à y découvrir.
Pour cela j’aimerais explorer deux dimensions : celle du plan et celle de la séquence. J’y travaillerais le motif.
C’est comme si ce faisant, la question de la différenciation entre le film et la vidéo se résolvait toute seule. Il y a quelque chose de manifeste.
Les séries de Monet m’inspirent profondément. Je n’imagine pas autre chose.
J’ai envie de questionner le paysage comme ça. De l’exposer à contrario des tendances éphémères et amnésiques du numérique. J’ai envie de revenir sur le même lieu et de le filmer encore et encore. J’ai envie de travailler dans une cellule de temps. C’est la dimension du plan.
Ensuite j’ai envie de travailler des motifs. Le paysan au travail sera le premier. Je le ferais à l’échelle de la séquence.
ill. Les Moutiers, 2012