Bout de conversation avec Denis Hovart sur facebook
Jacques __ On ne fait pas un chef d’œuvre. On fait quelque chose et des fois ça plaît, des fois ça rate….
Denis Hovart __ Je ne sais pas trop si je suis d’accord avec cette remarque. Je trouve qu’elle laisse entendre un certain nombre de choses qu’il faudrait définir. Est-ce une chose saine que de créer une œuvre avec en premier lieu l’idée de plaire ? Si une œuvre ne plaît pas, est-ce qu’elle « rate » pour autant (et qu’est ce qui rate exactement) ?
Jacques __ Justement non, je ne dis pas ça. Je ne pense pas ça. Il y en a qui le pensent. Il y en a qui se débattent avec cette pensée. Mais dans tous les cas, il ne faut jamais oublier que cela ne marche pas toujours. Dans mon regard il y a des pièces que je fais que je trouve réussies – pas qu’elles soient complètes, mais elles me plaisent, elles résonnent. Elles sont finies en un certain sens, il ne leur manque pas quelque chose. D’autres pour autant ne fonctionnent pas de la même façon, et elles sont d’une certaine manière ratées. Comme mon film silence lurks par exemple. Je l’aime bien, mais sans plus. [...] Ensuite, rater, ce n’est pas négatif. J’expérimente beaucoup, et il ya pas mal de choses qui ratent. Tu ne peux pas imaginer le nombre de vidéos que je détruis. Parce que dans la recherche il y a quantité de solution qui ne fonctionnent pas comme j’aimerais. Un autre ne ferait pas le s memes choix. Tu dois faire pareil. [...] Pour ceux qui expérimentent dans le regard ce c’est plus ou moins pareil. Il ya des choses qui plaisent et des choses qui ratent.