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Posté le 14 mars 2011 dans dérives, pédagogie / rencontres -> lien permanent
Responsables De Notre Monde

Rappelez-vous que la connaissance intellectuelle ne vous soutient pas et ne vous nourrit pas. La connaissance devient la sagesse seulement quand vous l’expérimentez avec votre propre coeur et votre être. Yogi Bhajan

Quelques lignes pour souligner des idées qui me tiennent. Quantité de luttes m’éveillent. Je n’exprime pas toujours très bien ce que j’ai à  dire. Je peux être confus. Mais j’écris pour ne pas laisser s’échapper le fil.

Je suis de plus en plus souvent confronté à  la question de la responsabilité que ce soit dans le monde de l’apprentissage avec les élèves, avec les professeurs moins qu’avec les administratifs, dans le monde professionnel, même de l’art, et plus généralement dans la vie de tous les jours.
L’école, la fac, le reste…. J’ai été un étudiant assez désorganisé. J’ai jonglé des années durant avec le cadre qui m’était imposé. Mais jamais je n’ai pensé devoir construire de position pour le contrecarrer. J’ai toujours entendu la contrainte comme une règle. Et quand je me loupais, je l’acceptais. J’ai toujours compris quelles responsabilités j’avais dans ces ratés. Je sais combien j’ai pu essayer de jouer avec les limites, quelles tensions il y avait quand je passais au raz des pâquerettes et que l’accident me guettait. Mais c’était le jeu. J’ai eu de nombreux succès, j’ai eu quelques ratés. Mais j’ai compris avec les années que l’implication par l’énergie et le travail m’avaient servi bien au-delà  du temps de l’exercice. Tout ce que j’ai conduit avec le coeur s’est ancré et a participé à  la construction de l’outil que j’ai fabriqué en étudiant.
J’ai compris que c’était d’une certaine manière la position responsable que j’avais qui m’avait conduit à  réussir. Je ne me suis jamais attaché à  corps défendant à  vouloir me faire croire quoi que ce soit. J’ai pris soin de faire attention à  mes ratés, à  mes manques et de les comprendre pour ne jamais construire de formes en réaction, pour ne jamais faire contre. L’attaque frontale est vouée à  l’échec si son objectif est de contrer (détruire) et non pas de construire. Là  se tisse la question créative de la responsabilité. La responsabilité telle que je l’entends n’a rien d’administratif ni de citoyenne. Elle est magique. Et la magie n’a rien d’une illusion. Je profite encore de l’énergie de ces lignes immatérielles que j’ai tendues dans le temps. Cette magie naît dans l’honnêteté, dans l’amour, dans la perspective de l’action. Elle ne s’opère que dans la construction. Et il ne faut jamais oublier que chacun des pas que nous faisons construit notre monde.
Dans l’art, chez les professionnels… Ce monde que nous construisons souffre des manques de responsabilité. Cela paraîtra aisément grave dans les secteurs sensibles, en politique, en sciences, mais cela l’est tout autant en art. Tout résonne.
Et comme partout ailleurs… Se construire ce n’est pas accumuler. Être responsable c’est construire pour préserver la mobilité et ouvrir à  la lumière. Nous sommes responsables de limites de notre univers.

La seule chose que vous devez faire dans la vie est de
propager la lumière. Soyez un phare.
Yogi Bhajan, 5 octobre 1988

 

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