Je voudrais partager cette découverte : into time de Rafael Rozendaal (2010) http://www.intotime.com/ . Il n’y a pas forcément besoin d’accompagner cette recommandation d’un guide. J’ai laissé le site ouvert sur mon second écran. Il me baigne dans une aventure colorée ce matin. Il me réchauffe. Si je le partage, c’est que j’ai eu envie que ce moment se reproduise. À chacun de trouver une voie au travers de ces clics et de construire sa tente lumineuse. Peindre avec un ordinateur a tout son sens. En voilà un exemple qui s’inscrit naturellement en résonance (et pas forcément en référence) à l’histoire de la peinture. Dans l’expérience de l’interactivité, le glissement vers l’outil ne se fait pas sentir de trop. Le petit coup d’index qui découpe l’image ne nous éloigne pas la couleur. Et j’ai été surpris par le doux rapport au temps retenu. Il y a assez de magie pour laisser planer le doute sur la détermination ou l’indétermination en jeux. Assez pour ne pas retenir mon attention. Cette simplicité me laisse libre. C’est assez rare pour que des oeuvres à l’oeuvre dans l’ordinateur retiennent réellement mon attention. Il n’y a pas à dire si elle est majeure ou non, si elle souligne des concepts ou pas. Juste qu’elle nourrit quelque chose en moi contre d’autres qui tentent de suspendre tout pour m’endormir…