Certains d’entre vous sont au courant de ma tendance à faire des centaines d’images par semaine. J’aime figer ces instants que je parcoure. Je change régulièrement d’appareil photo, toujours à la recherche de l’outil idéal. J’ai plusieurs manières de faire de la photographie. il y a celle qui est posée, qui prend le temps de construire ou de s’adapter à la réalité tangente. Il y a celle qui sursaute et capture ce qu’elle peut dans l’instant. Et y la la sauvage. Celle qui attrape ce que je croise dans la vitesse des temps de déplacement.
Depuis que les appareils photos se sont mélangés aux téléphones (ou autres appareils miniatures) et qu’ils ont disparus en tant qu’yeux dans le paysage urbain. La photographie se suspend. Les regards se posent. Savent-ils que je les photographie ?
Quel droit leur reste t’il dans ces images ? Je les prends. Je les photographies avec un point de vue sensiblement voisin de celui des occidentaux qui vont poser leur regards de reporters, de journalistes, de sociologues sur ces populations étrangères sans jamais se soucier de cette question inhérente du droit à l’image. Ce droit est-il exclusif au citoyens des pays développés ? Si l’on se permet de le refuser à d’autres, refusons le à tous.
Si la société nous à réduits à devoir exister via cette image en partie fictionnelle que nous devons construire et tenir en devanture. Alors ces images sont au même titre que celles qui sont témoins des effets de la guerre, de la pauvreté, de la malchance sur les hommes, les témoignages de l’effet de notre travail à exister dans l’espace visuel collectif. Entre être et paraitre, le temps passe. Entre faire et se laisser aller à aimer, nous résistons malgré tout à la pression stupide du monde modal.
http://blog.technart.fr/2009/10/09/droit-dimage-photographie-sous-limpermeable/