De retour sur Paris après quelques jours dans le sud. Je descend du train et rentre chez moi. La première chose que je fais : je filme le retour en bus. Je reste le doigt appuyé sur le déclencheur de mon apn. Ouvert à 8, au quart de seconde il tape des images les unes après les autres… Le temps file. Je suis rentré.
Je trouve cela déprimant de rentrer à Paris. Cela ne dure pas longtemps. Tout dépend d’où je viens et de combien de temps je suis resté loin de la ville. Mais les premières impressions sont rarement bonnes. C’est principalement du aux odeurs, aux bruits, à l’agitation surfaite d’une population déchainée trop enchaînée à sa survie matérielle.
Au bout de quelques jours je me refonds dans le tas. En gardant ma singularité et ma distance je recommence malgré moi à me battre avec ce modèle de réussite, cet environnement belliqueux, ces jeux de pouvoir et cette mauvaise foi. Heureusement il y a quelques visages qui m’apaisent, quelques gestes qui me laissent croire que ceux qui forcent contre moi, ne le font que parce qu’ils ne savent pas comment faire autrement pour eux. Je ne suis qu’une victime. Vous n’êtes qu’une victime de ces abrutis malheureux. Ils ne nous voient même pas.
Voilà la fin des soldes. Je ne les fais pas. Pourtant j’ai envie de dépenser de l’argent. J’aimerais compenser cette frustration vive de ne pas pouvoir faire les choses comme il serait bien. De ne pas avoir de marge d’action là où cela serait important. D’accepter de ne pas en avoir pour sauver les apparences (et le reste). De simplement jouer le jeu et donner la répartie à ceux que j’aimerais laisser sur le carreau.
Heureusement voilà encore quelques gestes simples qui m’amusent. Voilà ce petit film qui m’amuse. Drôle d’impression qui s’extirpe du déjà vu et qui virevolte comme elle peut.
Paris en soldes, ligne 96, lumix… from Jacques Perconte on Vimeo.