Utopie du geste artistique libre/collectif
Conférence contradictoire, vendredi 29 mai à 15h
Dans le cadre de Futur en Seine
Depuis deux décennies, les arts numériques (souvent alternatifs) convoquent le passé, se conjuguent au présent et provoquent le futur, de la cyberculture au netâ€art, d’un cyberespace européen (vidéo et musical) à l’art génératif, de la réalité virtuelle à la réalité augmentée, des dispositifs numériques à l’interactivité. Il est question de développement d’‟ une culture spécifique du contexte par rapport au support ” et de lutte ‟ au sein de l’espace médiatique contre la fermeture de la communication sur elleâ€même ”. Cette conférence multimédia est axée sur de nouvelles perspectives numériques à la lumière d’un cyberpassé.
Dedans, dehors. Quelle place prendre ? Voilà que l’école où j’interviens et où je m’investis s’éprend des arts numériques en saisissant l’occasion de communiquer au travers de Futur en seine. Je devrais être présent lors d’une conférence…
La retenue qui s’entend dans ces trois lignes est à la mesure de mon incapacité à saisir une place au sein de cet environnement violent et de trancher fermement. Les valeurs que je défends, l’économie des pratiques que je soutiens ne peuvent pas se plier à ce jeu où le fond et la vie ne sont que des détours dus au hasard.
Alors c’est amusant que cette conférence signale l’utopie du geste. Il s’en dégage vite une globalisation de l’idée. L’utopie du bien collectif. Et de là , la difficulté à envisager la résolution heureuse de désirs collectifs en dehors de la fabrications de microcosmes… Mais peut-être qu’il faut pour cela ne pas rester à la surface…
Au delà des ritournelles j’espère qu’il y aura une discussion comme celle que j’ai eue hier soir avec Hugo Verlinde. Une discussion où la question du médium est évoquée en mise en bouche mais ne sert qu’à souligner la perspective de démarches qui se suffisent à elles même et qui ont certes trouvé des moyens dans les nouvelles technologies mais qui s’exprimeraient autrement si elles n’étaient pas là .
Donc je me dis qu’il n’y a pas d’effort à faire, pas de politique à prendre en compte et que quelque soit le contexte ce qui vaut la peine c’est le coeur. Et quand l’histoire vient comme ça, elle trouve sa place. Je vous donne donc rendez-vous vendredi après-midi….
La fonderie de l’image
80, Rue Jules Ferry
93170 Bagnolet