Pré-projet artistique pour l’année scolaire 2008-2009, avec la maison du geste et de l’image et Le lycée Notre Dame de Sion à Paris.
Le mot paradigme tient son origine du mot grec ancien παÏάδειγμα / paradeà¯gma qui signifie ‟ modèle ” ou ‟ exemple ”. Ce mot lui-même vient de παÏαδεικνÏναι / paradeiknuna௠qui signifie « montrer », « comparer ».
Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). C’est en quelque sorte un rail de la pensée dont les lois ne doivent pas être confondues avec un autre paradigme.
J’imagine peut-être quelque chose de compliqué, mais je me dis que cela peut valoir la peine. Nous nous disons que nos déplacements quotidiens sont délimités par une quantité de paramètres locaux. Mon idée est de peut-être trouver comment nous pouvons voir notre monde autrement. En mettant en place un système (paradigme) nous pourrions nous jouer des conventions et expérimenter.
Nous sommes à Paris, il est question d’aller à Florence. Mon idée est de mélanger les deux espaces, d’intervertir les logiques de déplacement d’une ville à l’autre :
Prévoir un parcours à Paris, le réaliser et repérer les points forts (qui auront été anticipés : curiosités, paysages… ) le reporter sur une carte.
Reporter ce dessin sur un plan de Florence afin de reproduire le déplacement. Trouver les règles de ‟ résonnance ” entre les deux espaces.
Prévoir un parcours à Florence, le réaliser et repérer les points forts (qui auront été anticipés : curiosités, paysages… ) le reporter sur une carte.
Reporter ce dessin sur un plan de Paris afin de reproduire le déplacement. Trouver les règles de ‟ résonnance ” entre les deux espaces.
Nous aurons ainsi un croisement systémique entre deux villes qui n’ont rien en commun si ce ne sont des concepts… Nous pouvons croiser les deux villes, chacun choisirait le sens dans lequel il travail, l’important étant d’avoir choisi un sens.
Bien sur Florence remonterait surement plus que paris parce que nous sommes parisiens et que l’exotisme prime. Si nous étions italiens le contraire se passerait surement…
Qu’est ce que cela veut dire ? il est question de découvrir son territoire, de sortir des aprioris que l’on peut avoir. Ecrire une navigation qui n’a aucune cohérence pratique peut s’avérer intéressant pour se laisser surprendre par le décor.
L’(idée force est de se retrouver à naviguer dans un vielle avec un plan issu d’un autre ville. Il y a quantité d’éléments à faire résonner, les noms, les formes, les images, les idées…
Ce que nous avons à dire de ces deux villes est à la croisée des chemins. Voir l’une à travers l’autre peut être amusant et fort. C’est une contrainte d’écriture qui peut amener beaucoup de surprise.