La Galerie Bordelaise, rue ‘ Sainte-Catherine, sera bientôt assiégée par des hordes de consommateurs frénétiques. Une surprise les attend : les soldes d’hiver, l’oeuvre monumentale de l’artiste Jacques Perconte.
Imaginez un mur de boites à chaussures démesuré, scindant la Galerie Bordelaise en deux. Un amas de boites en carton arrimées à un échafaudage ‟ qu’on a envie de casser ” dixit un passant rencontré sur les lieux. Nous avons rencontré le personnage responsable de ce curieux assemblage.
A l’origine, Jacques Perconte s’est interrogé sur l’usage possible de toutes ces boites abandonnées. Les soldes d’hiver de l’an 2008 apparaissent comme une opportunité de retenir l’attention des foules, drainées par les bonnes affaires.
Les enjeux de cette installation in situ sont multiples. C’est une ‟ critique de l’art contemporain ”, explique l’artiste, ouvert et détendu, ‟ ca touche même ceux qui veulent pas être touchés . On peut dire ‟ on s’en fout ”, on peut être emmerdé ou pas. ” Son idée : faire une pièce ‟ très choc ”, sur le gaspillage lié à la consommation.
L’artiste n’est pas pour autant un obsédé des boites à chaussures: ‟ Pourquoi j’aime pas les boites à chaussures ? J’en vois pas l’utilité. ” Pourtant, elles sont bien la base de cette oeuvre. Rien de contradictoire cependant. Amoureux de la photo, il confie : ‟J’aime le carré, le pixel, la couleur. ” Ainsi, le travail d’assemblage est calculé pour donner une tonalité picturale représentative de son émotion esthétique. Quelle sera la vôtre ? De lundi 7 janvier au samedi 19 janvier, forgez vous une opinion sur cette pièce à controverses.
Bruno Caubet
Soldes d’Hiver : Jacques Perconte & Michard Ardillier’s Soldes d’hiver à Bordeaux, jusqu’au 19 janvier