De temps en temps le soir sur le quai à république on croise un chinois qui chante sont pays. Hier un peu avant minuit il était là . Assez peu de conversations, un peu de monde et lui qui est plongé dans son coeur. Il est assis sur une des chaises, il y a des journaux gratuits autour de lui. Il s’en sert pour poser ses instruments ses instruments sur ses jambes.
Hier je l’ai enregistré le temps que nous avons attendu le métro. Sa musique ne me laisse pas indifférent, son attitude non plus. Notre société est construite de telle manière qu’aujourd’hui cette musique est là , qu’elle est le signe d’une revendication profonde d’un homme. Elle se fait entendre à des milliers de kilomètres de son paradis (de son enfer). Cette musique passe certainement pour beaucoup comme une carte postale qui ne vous est pas adressée, avec son gout exotique et sa trivialité, elle ne reste là que le temps de l’attente, des fois j’imagine même qu’elle peut déranger î ou c’est ce qu’on imagine de lui qui dérange. Le jugement renvoie à des questions qui nous font peur – Je l’ai enregistré pour qu’il reste là et que sa musique continue.