Arts plastiques, numérique, films et pensées... LE BLOG EST EN TRAVAUX ! ;)
Les histoires se répartissent dans 1003 notes... dans des milliers d'images... dans quelques mouvements...
@newsletterjacquesperconte.com
Posté le 27 octobre 2006 dans au fil des projets, pédagogie / rencontres -> lien permanent
Rue Du Débarcadère (de La Cloture ?), Pantin, Octobre 2006

apnds

J’ai choisi cette image parmi toutes celles que j’ai faites pour vous parler de notre projet*. Je ne sais pas si elle est belle. Elle m’amuse. Quand nous sommes passés devant î elle était dans la rue à  côté des voies de chemin de fer juste avant le pont à  Pantin î j’ai remarqué les plantes qui sortaient du sol, la barre de fer, l’état des dalles sous la voiture, les détails qui montrent que ce véhicule n’a sans doute pas bougé depuis des mois (si c’était le cas, les roues auraient écrasé les plantes). Cette photo seule ne raconte pas grand-chose. Par contre c’est le point de départ idéal d’un travail d’exploration. Et si je me mettais à  chercher d’autres voitures dans la ville, dans la même situation. Si je les photographiais de sorte à  ce qu’elles aient la même taille dans les clichés, sous le même angle, avec à  peu près la même lumière. Les détails communs prendraient plus d’importance et la série d’images commencerait à  raconter quelque chose…. Je mets en scène les éléments que je vois, je comprends l’image et je lui donne un sens. Quel est mon objectif ? Je ne le sais pas encore, en voyant cette voiture, sa situation m’a donné envie de la photographier. Je sais ce qui m’a donné envie de la photographier. Je peux le développer et transformer ce qui m’a amusé en une démarche. A ce stade, il y a une intention qui est encore floue, le projet en se conduisant servira d’exercice qui pourra clarifier cette intention. Parce que ce qui m’a attiré là  et qui m’a fait faire cette photo a certainement un sens plus universel que ce que l’on pourrait penser. Cette anecdote peut renvoyer à  des problématiques plus profondes, à  des mises en scènes plus complexes. Je pourrais imaginer, mettre en relation divers éléments : la voiture abandonnée et le même modèle de la même marque neuf ; la voiture abandonnée et un portrait d’homme ou de femme ; la voiture abandonnée et une histoire qui raconterait une situation où peut-être la voiture aurait une place…

Tout ca pour vous dire, qu’à  ce stade de la première photographie, dans mon rapport à  l’image sont présentes des pistes de développement. Je n’ai pas fait cette image simplement parce que je la trouvais belle ou parce qu’elle représentait quelque chose ou parce que d’autres l’on faite, mais parce que la situation m’intriguait et que cette démangeaison intellectuelle pourrait être la source d’une oeuvre… alors j’ai noté cette démangeaison en faisant la photo.

Publié sur le Blog d’apnds. Limites / Le projet et soutenu par la maison du Geste et de l’Image, Paris. Lycée Notre Dame de Sion avec Marie-Josèphe Jasson, arts plastiques ; Marie-Tiyi Jalon, histoire-géographie et Béatrice Reynaud-Lacroze, français.

 

Note suivante : . Note précédente :
Où voir les choses en vrai ? Expositions, projections, conférences...
& pour le reste : archives / next...
          * accès réservé ou sur invitation
fil d'idées et d'images : Twitter